L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a annoncé ce mercredi 15 février, dans son rapport mensuel, que la demande mondiale de pétrole, et de l’énergie en général, connaitra une nouvelle hausse et qui pourrait atteindre des records.
Selon le rapport, la demande totale mondiale de pétrole atteindra un niveau «record» en 2023, 101,9 millions de barils par jour (mb /j), soit une hausse de 2 millions, par rapport à 2022, et de 1,4 million par rapport à la période avant la pandémie de Covid-19.
L’AIE précise que « la zone Asie-Pacifique (+1,6 mb/j), alimentée par une Chine renaissante (+900 kb/j), domine les perspectives de croissance ». Aussi, la réouverture des frontières va dynamiser le trafic aérien. Dans cette perspective, la « demande de jet/kérosène devrait augmenter de 1,1 mb/j à 7,2 mb/j, soit 90 % des niveaux de 2019 », précise encore la même source.
Le rapport de l’AIE note que la production de l’Algérie, membre du cartel OPEP+, n’a pas connu de hausse et maintient son niveau de décembre 2022 (4T2022), équivalent de 101 millions de barils par jour.
Pour ce qui est de l’offre, l’AIE estime que « les approvisionnements mondiaux sont restés stables en janvier, à environ 100,8 mb /j ». Dans ce sens, les exportations de la Russie ont plutôt bien résisté malgré l’entrée en vigueur en décembre de l’embargo de l’Union européenne sur les importations de brut par voie maritime et la décision d’un plafonnement du prix du pétrole instauré par le G7.
Dans le même contexte, l’agence prévoit que la production mondiale augmentera de 1,2 mb/j en 2023, tirée par les pays non membres de l’OPEP+. L’approvisionnement de l’OPEP+ devrait se contracter avec la Russie sous la pression des sanctions.
Aussi, le rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergi, ajoute que les stocks mondiaux de pétrole « ont chuté de 69,8 mb en décembre, mais étaient supérieurs de 40,5 mb à ceux d’il y a un an et de 126 mb au-dessus du ceux atteints en mars 2022 »