Le programme éolien intégré du Maroc se met en place progressivement. Trois jours avant l’annonce officielle du résultat de l’appel d’offres relatif au développement du programme éolien intégré de 850 MW, le groupement emmené par Nareva Holding a fait la meilleure offre pour la réalisation de cinq parcs éoliens.
L’ouverture des offres, intervenue lundi dernier, a dévoilé l’offre financière du groupement emmené par Nareva Holding, filiale de la SNI, en association avec l’Italien Enel Green Power et la branche éolienne de l’Allemand Siemens. Ce groupement aurait présenté le tarif le plus bas pour la construction de cinq parcs éoliens. Ces parcs éoliens sont notamment les programmes Midelt de 150 MW, Tiskrad 300 MW, Tanger II 100 MW, Jbel Lahdid 200 MW, soit un marché global de près de 1,1 milliard d’euros. La seconde phase du programme éolien marocain (14%) dans le mix énergétique à l’horizon 2020, qui est de 850 MW compte également le projet de Taza (150 MW), en construction et qui doit être opérationnel en 2017. Le financement d’un autre projet de réalisation d’un parc éolien près de Tanger, dans le détroit, celui de Khalladi, d’une capacité de 120 MW, a été bouclé début décembre entre la BERD, la BMCE et le groupe saoudien Acwa Power (126 millions d’euros), qui gère déjà les projets Noor à Ouarzazate.
Un parc éolien de 140 MW sur le Détroit
A Dhar Saadane, également dans la région de Tanger, le Maroc a également lancé la construction d’un grand parc de production d’énergie éolienne de 140 MW avec un investissement mixte de 2,75 milliards de DH. Le Maroc, pauvre en gisements d’hydrocarbures, veut contourner cet obstacle géologique, et, surtout, alléger le fardeau de ses dépenses d’énergie, qui grèvent lourdement son budget, en produisant le complément de sa consommation énergétique à partir de l’énergie éolienne. La région du détroit, près de Tanger, est riche de cette «matière», les vents qui labourent à longueur d’année cette parie du Maroc, entre l’Atlantique et la Méditerranée.