Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a affirmé ce lundi que le projet d’investissement en énergie solaire avec le partenaire allemand Dii, plus connu sous le nom « Desertec », « est dépassé par le temps et il faudra l’oublier définitivement ».
Pour le ministre de l’Energie, qui était ce matin l’invité de la radio nationale, « le projet Desertec a été proposé à l’époque en tant qu’une aubaine pour l’Algérie en matière d’investissement étranger dans le renouvelable, mais ce projet avait d’autres objectifs ».
Il explique, à ce propos, que les investisseurs étrangers voulaient vendre à l’Algérie les équipements et la technologie pour l’exploitation des énergies propres, mais en échange, ils voulaient saisir le gaz algérien au plus bas prix. « En plus ce projet représente un investissement énorme pour le pays », a-t-il ajouté.
Attar a estimé, dans ce sens, que l’Algérie devrait chercher d’autres moyens pour économiser son énergie, en mettant en place des projets plus simples et moins couteux pour économiser l’énergie d’une manière intelligente.
Il révèle, à ce propos, que son ministère s’est entendu avec celui de la Transition énergétique pour proposer un projet de rationalisation de la consommation énergétique, notamment en matière d’équipement à basse consommation d’énergie, mais aussi en se focalisant sur l’utilisation des carburants propres dans le secteur du transport.
Ainsi, après l’annonce en grande pompe de la relance du nouveau/vieux projet Desertc par l’ancien ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, qui a annoncé en juin dernier que Sonelgaz a entamé « les concertations avec la partie allemande sur les projets de centrales solaires, y compris les aspects opérationnel et juridique », voila que ce projet retombe à l’eau.
Pour rappel, le projet « Desertec Industry Initiative » a été lancé en 2009 par un groupe de grandes entreprises allemandes, unies dans Dii Desert Energy pour la mise en œuvre de projets solaires et éoliens dans les déserts d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient (MENA).