Cinq opérateurs du secteur des énergies renouvelables ont signé, ce dimanche 14 février, un protocole d’accord pour concrétiser « une démarche commune visant à mettre en avant le potentiel industriel et d’ingénierie dont dispose déjà notre pays d’un côté et pour répondre aux orientations clairement affichées par les pouvoirs publics en termes de transition et de sécurité énergétique », a indiqué un communiqué du Club Energia.
Selon la même source, ces cinq opérateurs, en l’occurrence ; ZERGOUN GROUP, SPS, MILTECH, OZGUN et NERTA SOLAR ALGÉRIE, représentent également l’ensemble de la chaine de valeur d’un projet photovoltaïque. « De l’engineering, à la fourniture du matériel nécessaire (panneaux photovoltaïques, structures porteuses) disponible localement et à l’international, en passant par le génie civil et la construction. Ils disposent de l’ensemble de l’expertise nécessaire à la construction d’une centrale solaire », souligne la même communiqué.
Pour M. Dziri, CEO de la société NERTA SOLAR ALGÉRIE (une joint-venture Algéro-Espagnole) « cette initiative est mûrement réfléchie car elle permet de créer une synergie entre les acteurs locaux pour prendre en charge les futurs projets du gouvernement en matière de développement des capacités nationales ».
De son côté, M. Rahmoun Zergoun qui a déjà investi dans une usine de fabrication de panneaux solaires dernière génération a « mis en avant l’idée d’une filière industrielle à même de créer des milliers d’emplois pour les jeunes et d’économiser de surcroit notre consommation locale en ressources gazières ».
Le directeur de MILTECH, entreprise investie elle aussi dans la production des panneaux solaires va dans le même sens en rappelant que « la filière industrie du renouvelables existe et qu’elle est capable de répondre aux sollicitations du gouvernement à condition de revoir certains dispositifs comme la taxation de la matière première et les procédures de l’appel d’offre qui a montré ses limites ».
Reprise des activités du Club ENERGIA
Profitant de cette occasion, l’expert en EnR, Dr Mouloud Bakli présent à cette cérémonie, a rappelé l’importance d’une structure de concertation et de réflexion sur les grandes tendances et les enjeux de la transition énergétique en Algérie et sur le continent africain.
Il a en outre annoncé la reprise des activités du Club ENERGIA, « cette initiative qui a largement participé à mettre en avant le débat sur la sécurité énergétique à travers le volet des énergies renouvelables », souligne le communiqué.
Le même document rappel que le Club ENERGIA, « se présente d’abord comme un think tank porteur d’études et de solutions dans le domaine des énergies renouvelables, ouvert aux opérateurs économiques, aux spécialistes et aux universitaires désireux de s’impliquer dans la dynamique engagée par les décideurs du pays et répondants aux exigences du terrain à court et moyen terme ».
« Il s’inscrit en droite ligne avec le plan d’action du gouvernement qui prévoit un programme de développement des capacités énergétiques de 15000 MW à horizon 2035 dont 4000 MW seront mis en œuvre d’ici 2024 », ajoute le même source.
Une rencontre prévue le 25 février prochain
Le document du think tank relève que le Club ENERGIA, aspire à donner au programme national des EnR, trois (3) dimensions essentielles : visibilité, crédibilité, attractivité.
Dans cette optique, les membres du club solliciteront les organisations patronales afin d’unir leurs voix pour la concrétisation de cette démarche qui a déjà permis le lancement de projets en direction des pays d’Afrique comme le Cameroun.
Enfin, le communiqué annonce que les membres de ce club vont se doter d’un nouveau Board, une nouvelle organisation et programment déjà une prochaine rencontre le 25 Février 2021 avec la participation de personnalités du monde économique et de décideurs politiques.