Les engagements climatiques de l’Algérie dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, ont fait l’objet d’une réunion de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), tenue jeudi et vendredi au niveau des ministres à Abu Dhabi aux Emirats arabes unis.
Lors de cette réunion, qui s’est tenue en vidéo conférence, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Benattou Ziane, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à soutenir les efforts mondiaux visant à faire face aux changements climatiques, soulignant que « la transition énergétique constituait un axe stratégique pour le gouvernement algérien ».
Pour le ministre, l’Algérie « entend atteindre 30% d’énergies renouvelables à l’horizon 2030 au titre de ses engagements climatiques » dans le cadre de l’Accord de Paris .
Selon Ziane, l’Algérie s’est fixée l’objectif de réduire de 7% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 avec ses propres ressources et pourrait aller jusqu’à 22% de réduction avec une aide financière internationale.
Pour ce faire, le ministre a expliqué qu’un plan d’action couvrant les secteurs les plus énergivores tels que les transports, l’industrie et l’habitat a été mis en place pour aller progressivement vers des modes de production et de consommation plus durables et sortir de la dépendance aux hydrocarbures.
Une stratégie basée sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables
A ce propos, le ministre de la Transition énergétique a fait savoir que le gouvernement a élaboré un document de travail sur l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables.
Ainsi, il sera question d’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment, le soutien à la fabrication locale des lampes à haute efficacité énergétique et des appareils électroménagers basse consommation.
Pour le secteur des transports, le document de travail met l’accent sur l’adoption du programme de conversion des moteurs thermiques au GPL et l’élaboration d’un cadre réglementaire et normatif pour les véhicules électriques et hybrides rechargeables.
Dans le secteur industriel, le document traite de l’accompagnement des projets d’investissement des unités industrielles pour l’amélioration de leur rendement énergétique.
Concernant le développement des énergies renouvelables, le ministre a indiqué que l’Algérie avait lancé un projet » de grande envergure » d’une capacité de 1.000 mégawatts destiné aux investisseurs locaux ou étrangers. Il a précisé que ce volume est réparti sur plusieurs projets de stations solaires, dont le volume varie de 50 à 300 mégawatts, à travers plusieurs wilayas du pays.
Ziane a indiqué, à ce titre, que l’occasion sera également donné aux investisseurs privés qui activent dans le domaine de l’industrie de l’énergie solaire, comme les photovoltaïques, les batteries, les transformateurs. Dans un même contexte, le ministre a indiqué que le lancement de ces projets intervient parallèlement à l’élaboration du programme national de l’auto-consommation dans divers domaines, notamment en matière de développement de l’agriculture saharienne.