L’Opep estime que le rééquilibrage tant attendu du marché pétrolier est en cours mais « à un rythme plus lent » et a fait savoir que sa propre production avait sensiblement augmenté en mai en raison des extractions de pays qui ne sont pas liés par l’accord de réduction de la production.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) précise dans son rapport mensuel daté de mardi que sa production a augmenté de 336.000 barils par jour (bpj) en mai, à 32,14 millions bpj, une hausse imputable surtout au Nigeria et à la Libye, pays qui ont été exemptés de toute réduction de leur production.
Le cartel a par ailleurs revu en baisse sa prévision de croissance de la production des pays producteurs non membres cette année, à 840.000 bpj alors qu’elle projetait jusqu’alors 950.000 bpj.
Il a en revanche augmenté sa prévision de demande pour ses bruts, de 100.000 bpj à 32,02 millions bpj et, compte tenu de la révision à la baisse de l’offre hors Opep, il laisse inchangée sa prévision de croissance de la demande mondiale.
Les 11 pays membres de l’Opep qui adhèrent au pacte de réduction de la production en vigueur depuis le début de l’année ont ramené leur production globale à 29,729 millions bpj en mai, soit en deçà de l’objectif assigné qui était de 29,804 millions bpj, suivant des calculs de Reuters.
L’Opep observe enfin que les stocks des pays de l’OCDE ont diminué en avril, à 3,005 milliards de barils, soit 251 millions de barils au-dessus de la moyenne de cinq ans et l’organisation estime que la baisse de ces stocks observable de janvier à avril devrait se poursuivre au second