L’Algérie s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre dans son secteur des hydrocarbures. Selon Reuters, le pays nord-africain prévoit de lancer un cycle d’attribution de licences pétrolières et gazières au quatrième trimestre 2024. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large visant à attirer des investisseurs étrangers et à dynamiser l’exploration et la production d’hydrocarbures dans le pays.
La compagnie nationale Sonatrach joue un rôle central dans cette démarche. Elle cherche non seulement à promouvoir les investissements dans le secteur algérien des hydrocarbures, mais également à développer son propre portefeuille d’actifs sur les marchés émergents d’Afrique. Un accent particulier est mis sur le gaz de schiste, domaine dans lequel l’Algérie possède un potentiel considérable, détenant les troisièmes réserves mondiales.
Ce nouveau cycle de licences s’appuie sur une réforme du secteur des hydrocarbures en Algérie, initiée en 2005. Cette réforme a permis de libéraliser la législation et d’harmoniser les conditions d’exploitation du gaz naturel avec celles du pétrole brut. Un changement majeur a été l’introduction d’un système d’attribution des permis par appel d’offres international, remplaçant l’ancien système discrétionnaire.
Les conditions d’obtention des licences en Algérie sont clairement définies. Le permis de recherche et/ou d’exploitation constitue le titre minier essentiel, conférant à son détenteur le droit exclusif de mener des recherches et d’exploiter les hydrocarbures. Pour les activités de raffinage et de transformation, les entreprises doivent posséder et exploiter dans les meilleures conditions les installations et équipements nécessaires.
Un aspect crucial de la réglementation algérienne est l’obligation pour les sociétés étrangères de conclure un contrat d’association avec Sonatrach, qui doit détenir au moins 51% des parts. Cette disposition vise à garantir un contrôle national sur les ressources tout en permettant l’apport de capitaux et d’expertise étrangers.
Ces changements réglementaires ont eu un impact positif, favorisant le retour des compagnies pétrolières internationales en Algérie et stimulant leurs activités d’exploration et de production dans le pays. L’initiative algérienne intervient dans un contexte mondial où la sécurité énergétique est une préoccupation croissante. En développant son potentiel gazier, notamment dans le domaine du gaz de schiste, l’Algérie vise à renforcer sa position sur le marché énergétique et à contribuer à la sécurité énergétique en Afrique.