Domiciliation bancaire imposée aux exportations de services, blocage de rapatriement de fonds, bureaucratie, manque de services bancaires, réglementations en vigueur incohérente ou non appliquée, accès limité à la devise, lenteur des procédures …… ce sont les contraintes que rencontrent les opérateurs de services exerçant dans le domaine du numérique, exposées lors de la 4ème édition du forum Rakmana, organisée ce mercredi 06 octobre, par le Groupement algérien des acteurs du numérique (GAAN), à Alger.
En effet, la thématique de cette 4ème édition (exportation de service numérique) a suscité un débat vif entre les représentation des organisme d’Etat, dont la Banque d’Algérie et l’Algex et les opérateurs exerçant dans le domaine du numérique. Pourtant, certaines problématiques qui compliquent la vie des startup et entreprises sont déjà adoptées par la Banque d’Algérie et d’autre abrogées, dans le bute de vulgariser et promouvoir l’exportation du numériques et services en ligne.
Sur le terrain la réalité est toute autre et les obstacles sont toujours là. Surtout quand il s’agit des lenteurs administratives, « notamment la procédure de domiciliation bancaire et les délais de réponses des banques qui dépassent parfois les limites réglementées », regrettent les opérateurs, qui relèvent également que quelques banques « outrepassent la réglementation de la banque centrale ».
« une mauvaise interprétation du règlement de la Banque Centrale »
« Il est vrai que beaucoup de mesures et avantages ont été apportées par la Banque centrale, mais sur le terrain, les problèmes persistent et reviennent à chaque fois », déplore Hachimi Benali, DG de CM Consulting. « Parfois on ne sait pas quoi faire, surtout quand il s’agit de la procédure de domiciliation bancaire », avance-t-il.
Toutefois, la réglementation en vigueur autorise les prestataires de services numériques algériens qui exportent, à accéder à la totalité de leurs recettes d’exportations logées dans les comptes devises non commerçant en Algérie pour les besoins de leur activité, notamment en ce qui concerne le payement des prestations publicitaire ou promotions chez les géant mondiaux, Google et Facebook.
A ses interrogations, Louai ZIDI, Directeur général des changes à la Banque d’Algérie répond que ces obstacles sont dus souvent « à une mauvaise interprétation du règlement de la Banque Centrale ». Et d’ajouter que les banques sont entrain de se conformer à ses changements, tout en invitant les opérateurs, qui n’ont pas obtenu leur droit à se rapprocher des services de la commission bancaire pour réclamer leur droits ».
Pour sa part, Mounia Khoufache, CEO de ImaginePartners, spécialiste de la transformation digitale des entreprises, a soulevé la problématique que rencontre son entreprise dans le rapatriement de dividendes pour les prestation de services à l’international. « la banque d’Algérie a notifié les entreprises exerçant dans le numérique et service en ligne de l’abrogation de domiciliation bancaire au préalable de présentation de factures, sauf qu’au niveau de nos banques, cette mesure est toujours en vigueur », a-t-elle soulevé.
A noter, le forum du GAAN a annoncé à l’occasion la mise en place d’une commission ad hoc qui sera composée de représentants de la Banque d’Algérie, de l’Associations des Banques et Etablissements Financiers (ABEF) et du ministère des startups, qui permettra d’apporter des solutions aux différentes contraintes que rencontrent les opérateurs du secteur du numérique.