La diversification des exportations hors hydrocarbure de l’Algérie n’arrive pas à tracer son chemin et les chiffres » ne reflètent pas la réalité comme le prétend le ministère du commerce ». Intervenant dans l’Invité du Direct de RadioM, le Professeur Abderrahmane Mebtoul a contesté le chiffre de 3 milliards de dollars (jusqu’à fin 2018) donné par le ministre du commerce sur les exportations des produits manufacturés et qui selon le professeur Mebtoul ne dépasse pas les 600 millions de dollars.
En divulguant ces données « erronés », le ministre du Commerce, Said Djellab, par sa déclaration « a induit les autorités du pays en erreur », fustige l’économiste. Ce recadrage, le Professeur ne l’a pas effectué pour tracer un tableau noir sur l’économie du pays, mais pour lui « il faut dire la vérité si on veut corriger nos erreurs ». Car lorsque autorités « font des bilans serins, elle peuvent effectivement trouver des solution pour corriger les trajectoires
Concernant les exportations hors hydrocarbures, le professeur Abderrhmane Mebtoul les avait détaillés en chiffres dans sa contribution à Maghreb Emergent. « Les groupes de produits exportés en dehors des hydrocarbures en 2017 sont constitué essentiellement de dérivées d’hydrocarbures, environ 64,67% sur les 1,89 milliards de dollars soit 1,22 milliards de dollars restant seulement pour les autres produits 670 millions de dollars et avec une tendance pour 2018 d’environ 600 millions de dollars hors dérivées d’hydrocarbures. Cependant, la balance commerciale a une signification limitée devant tenir compte de la balance des paiements qui se compose à la fois des flux des biens (commerce extérieur des marchandises), des services, des revenus, des transferts de capitaux et des flux financiers réalisés entre l’Algérie (Etat, entreprises et particuliers) et le reste du monde, soit l’ensemble des entrées et sorties de devises entre l’Algérie et les autres pays.