Le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (Anexal), Ali Bey Nasri, a dénoncé ce dimanche le décalage existant entre le discours et la réalité du terrain. Selon lui, « les instructions, données par le Président de la République, lors de la présentation du plan de relance économique pour encourager les exportations, ne sont pas traduites sur le terrain ».
Pour Ali Bey Nasri, qui s’est exprimé sur les ondes de la radio nationale, le principal frein qui entrave le développement de l’activité de l’exportation demeure, selon lui, la réglementation des changes.
Selon le président de l’Anexal, cette réglementation qui est le principal verrou à l’exportation, est « une loi qui date de 2007 et qui n’est pas en phase avec ce qui devrait être fait pour encourager les exportations ».
A ce titre, il appelle la Banque d’Algérie à plus de réactivité et à lever les entraves à l’exportation telles que l’interdiction faite aux entreprises algériennes d’établir des représentations à l’étranger et la pénalisation du non rapatriement des devises.
« Il faut qu’on comprenne définitivement que l’internationalisation d’une entreprise algérienne est un levier de croissance pour l’économie du pays », relève Ali Bey Nasri qui insiste : « jusqu’à quand allons-nous interdire aux entreprises algériennes, qui ont atteint un certain stade de maturité, d’investir à l’étranger ? »
Ali Bey Nasri appelle à davantage de souplesse dans la réglementation des changes, pour accompagner les exportateurs qui sont en grande majorité inexpérimentés. Il a souligné, dans ce sens, que désormais, il milite pour que « le développement des exportations comme source de devises soit inscrit, noir sur blanc, dans les missions de la Banque d’Algérie ».
Il appelle également à réduire la dépenses du fret, libellées en devises puisque dominé par les armateurs étrangers.
Il s’étonne également que la Loi de Finances 2021 ait supprimé le compte d’affectation du Fond de soutien pour la promotion des exportations (FSPE). « Nous n’avons pas encore de réponse officielle sur le sort réservé au FSPE », a-t-il indiqué en mettant en garde contre les effets négatifs de la réglementation des changes alors que l’Algérie s’engage dans la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).