La datte algérienne est exportée au nom d’autre pays. C’est l’effet d’un réseau de « contrebande » qui voit dans son exportation plus de rentabilité et de fluidité en la vendant frauduleusement à des pays voisins.
Dans ce cas de figure, les pouvoirs publics ont enfin décidé de prendre les choses en main et mettre fin à ces actes qui nuisent à l’économie du pays.
Ainsi, lors de sa visite dans la wilaya Biskra, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a souligné « l’importance d’organiser la filière des dattes pour protéger ce fruit en tant que produit national de valeur économique et culturelle ».
Face aux opérateurs économiques et les producteurs de dattes de cette wilaya, Zitouni a déploré « le manque d’homogénéité » et les « intrus qui portent préjudice à la filière dattière », ce qui nécessite, selon lui, des rencontres avec les professionnels pour lever toutes les entraves à l’exportation et faciliter l’arrivée des dattes algériennes sur les marchés internationaux.
L’Algérie, qui produit plus de 265 variétés de dattes, à leur tête « Deglet Nour » dont la qualité est mondialement reconnue, se trouve pourtant « en queue de peloton dans la liste des exportateurs de dattes au niveau international, au moment où certains pays sont en tête de liste sans produire ce fruit », a révélé le ministre.
Il a noté, à cet égard, que dans le cadre des mesures strictes qui seront prises pour lutter contre la contrebande de dattes, toutes les propositions visant à réguler les marchés locaux et à exploiter les espaces au profit des commerçants honnêtes sont étudiés.
Dans le même contexte, le ministre du Commerce a rassuré les phoeniciculteurs en affirmant que cette filière sera organisée et que la production nationale qui est de 1,400 million de tonnes annuellement « ne sera exportée qu’au nom de l’Algérie, pas au nom d’autres pays » ou « restera en Algérie ».