Soixante-dix (70) opérateurs économiques algériens et 200 hommes d’affaires russes ont pris part ce mercredi aux travaux du Forum économique algéro-russe président par le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, en marge de sa visite de travail de trois jours en Russie.
« Un forum dans lequel seront explorés les opportunités d’investissement et de partenariat » entre les deux parties. Les relations économiques entre les deux pays, sont résumés, ces cinq dernières années, à l’achat, par l’Algérie, des équipements militaires, des céréales, des engrais, des métaux, du bois et certains produits de l’industrie chimique.
Mais pour les deux pays, l’exploration de nouvelles pistes d’échanges commerciaux et d’opportunité d’investissements semblent être nécessaires. Surtout que les changements géopolitiques internationaux, notamment depuis le début de la guerre russe en Ukraine, vont inciter la Russie à intensifier ses relations avec ses alliés, mais aussi conquérir de nouveaux marchés pour s’en passer de l’Europe, devenu de plus en plus fermé.
Selon Abdelmadjid Tebboune, qui est intervenu à l’ouverture du forum, l’Algérie « s’est engagée dans un programme de relance économique multidimensionnel, et fait de 2023 l’année de la relance économique », rapporte l’agence officielle APS. Il a souligné que le pays « a inscrit la révision du cadre juridique régissant l’investissement au centre des priorités afin d’assurer un climat des affaires idoine ».
Les chiffres publiés par l’ambassade russe en Algérie montrent que les échanges commerciaux entre la Russie et l’Algérie se sont élevés en 2021 à 3 milliards de dollars, dont 2,989 milliards de dollars sont des exportations russes vers l’Algérie. Or que les exportations algériennes vers la Russie n’ont pas dépassé les 18 millions de dollars durant la même année.
Abdelmadjid Tebboune a également évoqué, devant les participants, « les efforts importants consentis par l’Algérie pour lutter contre la bureaucratie et affranchir, partant, l’investissement des entraves administratives », tout en œuvrant à « un rythme soutenu à l’encouragement de l’investissement hors hydrocarbures et à la captation des projets économiques ».
Dans la stratégie algérienne, l’objectif est d’inciter les opérateurs et les hommes d’affaires étrangers à investir dans le pays et la priorité est donnée au secteur industriel. Sur ce volet, depuis l’adoption du nouveau code d’investissement en 2022, les autorités ont affiché leur optimisme, quant à l’arrivée des investissements étrangers. Mais pour l’instant, en dehors du projet de l’usine Fiat pour l’assemblage automobile et quelques intentions citées par les différents ministres, les choses concrètes ne sont pas encore visibles.