Le groupe pétrolier britannique BP est sur le point de céder ses actifs en Algérie au groupe italien ENI. Une opération qui se fera simultanément avec la fusion de leurs activités en Angola.
Selon l’agence Reuters, qui a rapporté l’information, BP est sur le point de vendre à ENI ses participations dans deux grands développements gaziers en Algérie. Il s’agit, selon la même source qui n’a pas précisé la valeur de l’accord, de ceux d’In Salah et In Amenas.
« Le changement de propriétaire des deux centrales à gaz du sud de l’Algérie aidera ENI à développer l’infrastructure énergétique de l’Algérie et à exporter du gaz vers le sud de l’Europe via des gazoducs », ont indiqué les deux compagnies, qui n’ont pas souhaité commenter l’accord concernant leurs activités en Algérie.
L’agence presse britannique a précisé qu’avec l’un des plus grands réseaux de transport de gaz d’Europe, « l’Italie est considérée comme une future tête de pont vers l’Europe pour le gaz produit en Afrique du Nord et au-delà ».
Cette opération intervient dans un contexte accéléré par le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui a poussé les pays européens a chercher d’autres fournisseurs en gaz qui pourraient remplacer l’approvisionnement russe de cette source d’énergie.
Ainsi, l’Algérie est depuis, sollicitée par ses principaux clients européens (l’Italie et l’Espagne), pour fournir plus de gaz à l’Europe. Une situation qui explique la ressente visite du ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, qui s’est rendu à Alger accompagné d’un haut responsable du groupe ENI, pour réclamer l’augmentation des livraisons de gaz à son pays.