L’année 2015 s’annonce de façon très favorable pour Général emballage. Elle pourrait d’ailleurs bien être celle de l’entrée de l’entreprise à la Bourse d’Alger.
Tous les indicateurs sont au vert pour Général emballage (GE) : « En 2015, nous prévoyons une croissance de notre chiffre d’affaires de 22 % », estime le PDG de l’entreprise, Ramdane Batouche , qui était hier l’invité du Direct de Radio M, la webradio de Maghreb Emergent. Au sein d’un secteur d’activité en plein boom et avec une part de marché qui dépasse 45 % en Algérie, Général Emballage devance désormais ses principaux concurrents parmi lesquels figure notamment Maghreb Emballage et Tonic Emballage.
Installée dans la zone industrielle de Taharacht, à Akbou, à près de 200 km à l’est d’Alger, l’entreprise spécialisée dans la fabrication et la transformation d’emballages en carton ondulé a pourtant connu des débuts difficiles. Après son entrée en exploitation effective en 2002, elle n’a réalisé son premier bénéfice qu’en 2007. Son chiffre d’affaires qui a triplé depuis 2010 devrait atteindre cette année plus de 11 milliards de dinars (environ 100 millions d’euros). Le leader algérien du carton ondulé n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin et il prévoit l’inauguration prochaine d’une nouvelle usine à Setif. Elle portera les capacités de production de l’entreprise à 200 000 tonnes par an contre 130 000 tonnes aujourd’hui. « La nouvelle usine de Sétif, qui nous permettra de nous rapprocher de nos clients, sera la troisième du groupe. Elle a nécessité un investissement de près de 20 millions d’euros et permettra la création de 300 emplois à terme », détaille M Batouche.
Des besoins importants en personnel qualifié
Cette croissance soutenue n’est pas exempte de contraintes. Au premier rang d’entre elles figure notamment la disponibilité du personnel qualifié. Général Emballage emploie un peu plus de 1000 personnes dans ses différents sites de production et a vu ses effectifs pratiquement doubler en 5 ans. Pour satisfaire des besoins en augmentation aussi rapide, GE a déjà signé plusieurs conventions de formation avec l’université de Béjaia voisine. Elle complète sur site la formation des nouveaux diplômés. Est-ce la rançon du succès ? lors de notre visite, Ramdane Batouche pestait contre la facilité des procédures d’émigration au Canada qui l’ont privé au cours des dernières années de pas moins d’une dizaine de cadres et techniciens laborieusement formés par l’entreprise.
Une sortie par la Bourse d’Alger pour Africinvest
Au cours des dernières années, les performances et le potentiel de Général Emballage ne sont pas passées inaperçues, non plus, aux yeux du fonds d’investissement international AfricInvest qui est entré dans le capital de l’entreprise dont il détient 40 % des parts depuis 2009. Une expérience mutuellement bénéfique, commente Ramdane Batouche qui considère qu’ « outre un apport financier qui a permis d’accélérer le développement de l’entreprise, elle a également été à l’origine d’importants progrès en management et d’une plus grande rigueur dans la gestion pour Général Emballage ». La sortie du capital du fonds d’investissement est prévue en 2015. Elle pourrait s’opérer par le truchement d’une introduction à la Bourse d’Alger. « Nous sommes en train de préparer un prochain conseil d’administration qui devrait approuver cette démarche avant de déposer notre dossier auprès de la Cosob », confirme Ramdane Batouche qui espère que le dynamisme et les perspectives de croissance de son groupe ne seront pas assombries par les mesures gouvernementales en préparation en matière de régulation des importations. « Le nouveau dispositif doit être bien réfléchi et éviter de reproduire les erreurs de 2009 », conseille l’entrepreneur algérien.
Extraits vidéo : http://bit.ly/1Fz5gik
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