La guerre fait rage en Ukraine. La capitale Kiev est désormais touchée par les bombardements russes. Le président Vlodymyr Zelensky se démène pour mobiliser ses « alliés » occidentaux qui lui avaient fait miroiter la possibilité d’intégrer l’Otan et l’EU. Ces derniers, impuissants, se contentent d’agiter le spectre des sanctions économiques contre Moscou. Point de situation.
Deux fortes explosions ont retenti ce vendredi à l’aube dans le centre de Kiev, ont constaté des journalistes sur place..
« Des tirs horribles de missiles russes sur Kiev. La dernière fois que notre capitale a connu quelque chose de semblable, c’était en 1941 quand elle a été attaquée par l’Allemagne nazie. L’Ukraine a vaincu ce démon et vaincra aussi celui-ci », a dénoncé sur Twitter le chef de la diplomatie Dmytro Kouleba.
Selon le maire de la ville, Vitali Klitschko, ces tirs auraient blessé trois personnes, dont une grièvement, dans un quartier résidentiel du sud-est de la capitale ukrainienne.
Moscou parle d’un succès
La Russie a affirmé jeudi soir qu’elle avait rempli « avec succès » tous les objectifs fixés au premier jour de son invasion de l’Ukraine.
L’armée russe a affirmé jeudi après-midi avoir détruit 74 installations militaires, dont 11 aérodromes dans le pays, ainsi que 18 stations radar des systèmes de défense antimissile.
Les Russes ont conquis un aéroport militaire situé à une quarantaine de kilomètres de Kiev, mais l’armée tente de le reprendre, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Au moins 137 morts et 316 blessés côté ukrainien, selon Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce vendredi la mort d’au moins 137 de ses concitoyens depuis le début de l’invasion russe jeudi matin.
« 137 héros, nos citoyens » ont perdu la vie, a-t-il indiqué dans une adresse vidéo mise en ligne sur le site de la présidence, ajoutant que 316 autres personnes côté ukrainien avaient été blessées lors des combats.
L’armée ukrainienne a quant à elle affirmé avoir abattu cinq avions et un hélicoptère de l’armée russe et avoir tué une cinquantaine « d’occupants russes » dans l’est du pays.
Appel à la mobilisation générale
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé vendredi la mobilisation militaire générale pour contrer l’invasion russe du pays, lancée le matin même, selon un décret publié sur le site de la présidence ukrainienne.
« Nous avons reçu l’information que des groupes de sabotage de l’ennemi sont entrés dans Kiev », a-t-il indiqué dans une adresse vidéo publiée sur le compte de la présidence ukrainienne, appelant les habitants à la vigilance et au respect du couvre-feu en vigueur.
Zelensky ne quittera pas Kiev
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé jeudi soir qu’il restait à Kiev, menacée d’assaut par les troupes russes.
« Je resterai dans la capitale. Ma famille est aussi en Ukraine. Selon des informations en notre possession, l’ennemi m’a identifié comme la cible numéro un. Et ma famille comme la cible numéro deux », a-t-il affirmé.
Il a regretté que l’Ukraine soit « laissée seule » par les autres pays face à l’invasion.
Offensive terrestre
Des forces terrestres russes ont pénétré dans la région de Kiev à partir du Bélarus pour mener une attaque sur des cibles militaires, selon Kiev. Au fil des heures, elles ont semblé s’approcher de la capitale comme dans d’autres villes comme Kramatorsk (est), Kharkiv (nord-est) ou Marioupol, principal port de l’est du pays.
Par ailleurs, selon le ministère russe de la Défense, les séparatistes prorusses à l’offensive contre l’armée ukrainienne dans l’Est et sous le couvert de bombardements russes ont « progressé de 7 kilomètres » dans leur attaque.
100.000 réfugiés déjà recensés
Environ 100.000 personnes ont fui leur foyer en Ukraine, et plusieurs milliers d’autres ont quitté le pays, cible depuis jeudi matin d’une offensive militaire russe, a affirmé l’ONU jeudi.
La centrale nucléaire de Tchernobyl sous contrôle russe
La Russie a pris le contrôle de la centrale de Tchernobyl, site du pire accident nucléaire de l’histoire en 1986, a annoncé la présidence ukrainienne.
Cascade de réactions internationales
L’invasion russe a suscité une pluie de condamnations venant des Etats-Unis, de l’Otan, de l’Union européenne, du G7, de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni, de l’Italie, du Japon ou encore de la Turquie. La Chine, de son côté, a dit qu’elle « comprend les préoccupations » de la Russie.
Le président américain Joe Biden a annoncé une série de nouvelles sanctions visant les banques, élites et exportations russes, qui vont selon lui faire de Poutine « un paria sur la scène internationale ».
Le Japon a annoncé vendredi des sanctions visant le secteur financier et l’exportation de composants électroniques vers la Russie.
L’UE annonce des sanctions contre Moscou
L’Union européenne, réunie en sommet à Bruxelles, a approuvé jeudi soir des sanctions « massives » contre la Russie, après son invasion de l’Ukraine, sans toutefois aller jusqu’à exclure le pays du système d’échanges bancaires internationaux Swift.
Manifestations contre la guerre
A Berlin, Paris ou encore Prague et Varsovie, des milliers de manifestants ont protesté jeudi dans de nombreux pays contre l’invasion de l’Ukraine.
En Russie, plus de 1.700 personnes ont été interpellées par la police lors de manifestations contre la guerre dans 51 villes, dont la plupart à Moscou et Saint-Pétersbourg, selon l’ONG spécialisée OVD-Info.
R.I./Agences