Selon le professeur Hafid Aourag, Directeur général de la Recherche scientifique au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, il y a 37 000 chercheurs en Algérie, avec une moyenne de 740 chercheurs/ 1million d’habitant. Un indice très loin de la moyenne mondiale qui est 1500 chercheurs/1 million d’habitants.
Intervenant ce mercredi 06 janvier dans l’émission “Invité de la rédaction” de la radio nationale, Pr Hafid Aourag a estimé que “la recherche scientifique est au coeur du développement des nations. le développement technologique ne peut pas passer sans le développement des compétences”.
Il y a trois types de chercheurs: académiques, permanent et chercheur dans les entreprises. Cette dans dernière catégorie “où réside le point faible de la recherche en Algérie”, estime le DG de la recherche scientifique. “leur nombre est complètement dérisoire. Ils ne sont pas plus de 180 chercheurs dans les entreprises.
Pour y remédier, Pr Hafid Aourag estime qu’il faut “promouvoir le statut de chercheur dans l’entreprise, mais aussi la mise en place d’un statut de chercheur dans l’entreprise, qui est impératif dans le développement”.
Il a souligné également dans ce contexte l’importance des ingénieurs et les techniciens pour le soutien à la recherche et qui constitue des “lien entre le savoir et le savoir-faire”.
“Il faut un écosystème favorable au développement des entreprises “
Pour ce qui est de la mise en place d’un écosystème favorable au développement des entreprises, Pr Aourag estime que les autorités doivent revoir le statut des chercheurs” d’une manière générale. Car, selon lui, ” on ne peut pas parler d’innovation sans lui créer un écosystème favorable à la recherche et développement “.
“Il y a une croissance du nombre de chercheurs dans les universités, mais de l’autre coté, il n’y a pas de progression de leur nombre dans les entreprises. Partout dans le monde, 70% des chercheurs sont dans les entreprises”, regrette l’invité de la radio nationale.
Pour lui “les universités sont des lieux de développement des connaissances et du savoir, mais ceux qui transforment un savoir en un savoir-faire sont ces ingénieurs et chercheurs qui se trouvent dans les entreprises”.
Il regrette encore une fois que “nos entreprises n’ont pas la culture de la recherche et développement. Il faut faire en sorte que cet écosystème soit créé “.