Les prix du plastique en Algérie ont connu une augmentation record ces derniers mois. Une flambée du marché qui a poussé plusieurs usines à suspendre leur production.
En effet, le prix du plastique est passé de 170 dinars le kilogramme à 520 dinars, soit une hausse de plus de 300 %, selon des chiffres avancés par les opérateurs économiques du secteur. De nombreuses usines et ateliers spécialisés dans la production et la transformation de plastique, se sont retrouvés obligés d’arrêter leur activité, par manque de matières premières. Ce qui a contribué à la hausse des prix du plastique et de ses dérivés.
Face à cette situation, les pouvoirs publics se sont vus dans l’obligation de recourir à l’importation en masse de cette matière, malgré la politique de récession pratiquée dans le commerce extérieur.
Ainsi, selon des sources médiatiques, le Comité national du commerce extérieur, au niveau du ministère du Commerce, a commencé la délivrance de nombreuses licences d’importation aux opérateurs spécialisés dans le domaine de l’importation de plastique. Ce qui permettra d’écouler de grosses quantités de cette matière sur le marché dans 30 et 45 jours, ont confirmé des sources du ministère aux médias. « Ce qui va apaiser la crise et contribuera au retour à la stabilité des prix », affirme la même source.
Hausse du prix du plastique recyclé
Par ailleurs, il est signalé que de nombreuses entreprises ont augmenté les prix de leurs produits, dans lesquels est utilisé le plastique notamment dans les emballages, en raison du prix élevé de cette matière.
Selon les opérateurs du secteur, même le plastique recyclé, sur lequel s’appuient aujourd’hui de nombreuses entreprises, a également connu une flambée des prix. Il est passé de 100 dinars le kilogramme à 250 dinars. La production nationale ne couvre que 30% des besoins du marché. Cette faible contribution de produit recyclé, a poussé à l’augmentation du prix des plastiques importés.
Rappelons que l’Algérie importe en grande quantité de plastique, avec une valeur des importations qui s’élevait à 02 milliards de dollars de plastique brut, avant la crise sanitaire. Ce qui représentait à l’époque 95 % des besoins nationaux. L’Algérie a été classée comme le plus grand importateur de cette matière en Afrique et au Moyen-Orient.
A cet effet, et afin de réduire l’importation massive du plastique, le gouvernement a encouragé les entreprises qui actives dans le domaine du traitement et du recyclage du plastique. Ce qui est devenue une source d’approvisionnement de cette matière pour de nombreuses entreprises et a contribué à augmenter la production nationale de pas moins de 30 %. Malgré cela, le recoure à l’importation reste inévitable.