Des journalistes (une quinzaine) ont été agressés physiquement et verbalement par une dizaine d’individus non identifiés, à l’occasion de la marche du vendredi 108 du Hirak, qui s’est déroulée à Alger. Voici le le récit glaçant de cet incident, raconté par une confrère de Radio M, qui était présente sur les lieux au moment des faits.
Tout a commencé lorsqu’un groupe de personnes s’en sont pris verbalement puis agressé le correspondant de la chaine d’informations étrangère France 24, qui enregistrait des déclarations avec des manifestants.
A la suite à ce premier incident, des militants et des journalistes de d’autres médias nationaux, ont tenté d’intervenir pour le protéger. Le reporter en question a fini par être évacué, notamment grâce au concours de certains étudiants présents au moment des faits, à proximité de la faculté d’Alger II Benyoucef Ben Khedda (fac centrale).
Une fois le journaliste évacué, le groupe d’agresseurs s’est attaqué aux confrères et militants restés sur place, en l’occurrence celui de Tariq News, Mohamed Lamine Meghnine, qui a été agressé physiquement. « Il était à même le sol lorsqu’ils ont essayé de lui asséner des coups de pieds sur la tête » témoigne un collègue.
Au même moment, notre confrère de Radio M, qui a été molestée quelques instants auparavant, a vite été protégée et évacuée par un groupes de jeunes habitués des marches du Hirak, à Alger.
Quant à la militante, elle a été agressée physiquement, verbalement et a fini par se faire dérobé son téléphone. Cible de plusieurs menaces, elle a pu se réfugier chez un commerçant, qui a daigné l’accueillir dans son magasin.
De plus en plus nombreux, les baltaguis inconnus ont encerclé la boutique et ont entouré le journaliste, victime d’acte de violence. l’information s’étant propagé rapidement dans la presse et sur les réseaux sociaux, le salut viendra de la part des collègues, qui se sont vite rendus sur place pour soutenir leurs confrères et consœurs.
Isolé et encerclé par les baltaguis, le groupe a été victime d’insultes, de menaces et autres tentatives d’agression physique.
Arrivés pour prêter main forte au victimes de cet acte lâche et honteux, les policiers ont formé un cordon pour les séparer des agresseurs, avant de proposer aux reste des journalistes d’être évacués et accompagnés. Une consigne à laquelle ils ont opposé leur veto, en poursuivant la couverture de la marche.