Selon Ignazio Cassis, les tracasseries administratives et leur corollaire la bureaucratie, en Algérie, constitue un sérieux obstacle pour les PME suisses.
Dans un contexte mondial de récession, la Suisse veut intensifier ses relations économiques avec l’Algérie, dont elle vante le « Potentiel gigantesque ». C’est ce qui ressort de la dernière visite du Conseiller Fédéral, Ignazio Cassis suisse à Alger, effectuée mardi dernier.
La suisse se montre en effet sensible à la nouvelle stratégie économique de l’Algérie qui veut tourner le dos à la rente pétrolière. « Les algériens ne veulent plus dépendre unilatéralement du pétrole et du gaz, et veulent diversifier leur économie », estime en effet, Le Conseiller Fédéral Ignazio Cassis, en escale à Alger.
« La Suisse peut les y aider, par les investissements privés des multinationales, en soutenant la bonne gouvernance ou par des échanges dans les domaines numériques et scientifiques », a confié Ignazio Cassis à la publication helvétique Le Temps, à la faveur de sa tournée africaine, et dont la première étape aura été Alger.
Ce rapprochement entre les deux pays vient en droite ligne des nouvelles stratégies pour le Maghreb et l’Afrique subsaharienne élaborée par le Chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) et validée par le Conseil fédéral, est il par ailleurs indiqué. La Suisse entend donc booster ses échanges commerciaux et économiques avec l’Algérie qui demeure son 13e partenaire commercial sur le continent africain, avec 396 millions de francs d’échanges entre les deux pays.
Selon Ignazio Cassis, les tracasseries administratives et leur corollaire la bureaucratie, en Algérie, constitue un sérieux obstacle pour les PME suisses. « La bureaucratie est encore compliquée et le seuil d’accès à l’économie algérienne est trop haut pour les PME suisses » A-t-il révélé à la même publication.
Sur l’agenda d’Ignazio Cassis, à Alger, figurait la visite de plusieurs usines, dont celle de Staedtler, de même que le parrainage de deux accords entre la société pharmaceutique Roche et le Ministère de la santé algérien, l’un portant sur la réforme du système hospitalier, l’autre sur le dépistage et le traitement de certaines maladies.
Citons également un échange avec des dirigeants de multinationales suisses implantées en Algérie. L’escale algéroise d’Ignazio Cassis aura été ainsi hautement économique.