Dans une note publiée lundi dernier, sur l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la situation économique de l’Algérie, la Banque mondiale a estimé que, bien que l’industrie des hydrocarbures devrait rebondir en 2021, « l’activité dans le reste de l’économie mettra du temps à se redresser ».
Selon la BM, la pandémie a déprimé l’économie algérienne en 2020. « On estime que la croissance du PIB réel s’est contractée de 5,5% en raison de mesures de verrouillage strictes pour contenir le COVID-19 et d’une baisse simultanée de la production d’hydrocarbures, la production pétrolière tombant en dessous du quota OPEP de l’Algérie », lit-on sur la note de la BM.
La même source souligne, que les secteurs à forte intensité de main-d’œuvre, tels que les services et la construction, largement concentrés dans l’économie informelle, ont été profondément touchés, entraînant la perte temporaire ou permanente de nombreux emplois.
La Banque affirme que parallèlement, « la chute temporaire des prix du pétrole, conjuguée à la baisse des volumes d’exportation, a provoqué une chute brutale des recettes d’exportation d’hydrocarbures ».
En ce qui concerne les réserves de change, la Banque mondiale a souligné que « malgré une forte contraction des importations et une dépréciation modérée du taux de change, le déficit du compte courant aurait augmenté à 14,4 % du PIB, les réserves internationales tombant à 46,9 milliards de dollars à la fin de 2020 (une baisse de -24 % en glissement annuel), soit environ 12,8 mois d’importations ».
La note indique que l’industrie des hydrocarbures, qui représentait 20 % du PIB, 41 % des recettes fiscales et 94 % des recettes d’exportation en 2019, connaît un déclin structurel.
Elle recommande que l’Algérie, à l’instar d’autres pays exportateurs de pétrole de la région MENA, « devra s’orienter vers une économie plus diversifiée pour améliorer les perspectives d’emploi dans le pays, qui sont cruciales compte tenu de son jeune profil démographique ».