Les autorités algériennes ont refoulé une cargaison de plus de 780 bovins importés de France, pour raisons sanitaires. Les taurillons étaient restés bloqués depuis le 5 septembre au large d’Alger, après que les autorités algériennes aient refusé de les laisser débarquer. Ils doivent désormais retourner en France où ils seront abattus.
Selon le journal français, « Libération« , qui a rapporté l’information, cette affaire a été révélée mardi, par l’ONG Welfarm, qui a mis en lumière les conditions de transport de ces animaux destinés à l’exportation, régulièrement dénoncées par les associations de protection animale.
Le média français indique que selon le ministère français de l’Agriculture, qui a animé une conférence de presse mercredi à ce sujet, des «différences d’interprétation sur le statut» ont concerné trois animaux, alors qu’ils ont été vaccinés contre la maladie de « rhinotrachéite infectieuse bovine ». Des documents accompagnant leur certificat d’export affichaient qu’ils étaient positifs à cette maladie, alors que le ministère français affirme qu’ « il n’y a pas de manquement des autorités françaises sur les certificats d’exports», précisant que «les animaux sont sains».
A l’issue de discussions infructueuses avec les autorités algériennes, ajoute le ministère, « il a été décidé de faire revenir le bateau en France». Ils y seront pourtant abattus, car ils ont été nourris avec du foin algérien pendant leur attente au large d’Alger, précise la même source, qui explique qu’ « une autre maladie, la fièvre aphteuse, est actuellement présente en Algérie ». Même si le risque est minime, les autorités souhaitent éviter tout risque d’introduction de la fièvre aphteuse dans l’Hexagone, souligne le média français.
Par ailleurs, l’ONG Welfarm a dénoncé le fait que des animaux sont exportés « sur des cargos poubelles : une pratique courante au port de Sète», tout en accusant les autorités d’avoir «approuvé ce transport d’animaux au mépris des exigences sanitaires».
L’Organisation affirme que plusieurs animaux seraient morts et que «les cadavres tout comme les déjections des animaux n’ont pas été évacués. Les conditions d’hygiène sont donc catastrophiques ».
Rappelons la France est le premier producteur de viande bovine en Europe. Elle exporte chaque année 1,5 million de bovins vivants, en particulier vers l’Espagne, l’Italie et l’Algérie.