Depuis plusieurs semaines, les prix des denrées alimentaires de première nécessité flambent en Algérie. Face à cette situation délicate, le pouvoir d’achat des Algériens ne cesse de dégringoler. Pourtant, les autorités confirment, à chaque sortie médiatique, qu’il n’y a aucune pénurie, surtout pour les produits agricoles, à l’exception de la pomme de terre qui a vu son prix atteindre un record dans les étalages des marchés.
Intervenant ce mercredi sur les ondes de radio nationale « Chaine I », le ministre du Commerce et la promotion de l’exportation, Kamel Rezig, a estimé que la raison des augmentations des produits agricoles revient aux quantités limitées mises sur le marché. Il a évoqué également « la sécheresse et le recule de la production des agriculteurs ».
Une étude du marché avant l’importation
Malgré que le président de la République et son ministre du Commerce, aient rassuré les Algériens, avant cette crise, sur la disponibilité et en grande quantité de tous les produits nécessaires et d’assurer qu’il y a des réserves qui suffiront pour six mois, aujourd’hui le discours est tout autre.
Le ministre du Commerce a déclaré ce mercredi, que « d’ici l’arrivée des prochaines récoltes de la pomme de terre, le pays sera dans l’obligation de recourir à l’importation pour répondre au besoin national de cette matière ». « Il y a des stocks gérés par le ministère de l’agriculture qui vont sortir par grandes quantités sur marché en attendant les prochaines récoltes ».
« Suite à l’instruction du président de la République de recourir à l’importation de la pomme de terre pour couvrir les besoins, nous sommes en train d’étudier les capacités du marché local pour décider ensuite s’il y aura importation ou non », précise le ministre.
A noter, les services du ministère du commerce et ceux du ministère de l’agriculture ont procédé récemment à écouler sur les marchés de certaines wilayas des quantités de pomme de terre à bas prix (50 DA le kilo), via la réactivation du système de régulation des produits de la large consommation (SYRPALAC). D’autres quantités, saisies lors de la lutte contre la spéculation, sont en cours de distribution à travers plusieurs régions du pays, notamment à Alger à partir de ce mercredi 03 novembre.
Pour ce qui est de l’augmentation des prix des autres produits de large consommation, le ministre a justifié que cette tendance haussière des prix « est internationale et un des effets de la pandémie du Covid-19 ».