Pour mettre fin à la flambée des prix de la viande blanche, les ministères de l’Agriculture et du Commerce ont ouvert le champ à l’importation de la volaille congelée. Cette décision a mis en colère les professionnels de la filière.
Les éleveurs de volailles n’ont pas apprécié le fait qu’ils ne soient pas impliqués à cette décision, exprimant leur mécontentement à l’idée de passer directement à la décision d’importer de la viande blanche congelée, sans résoudre les véritables problèmes de cette filière.
Selon le président du Comité national de la volaille, Said Habrih, qui s’est exprimé aux médias, les solutions pour résoudre le problème des prix sont simples et ne nécessitent pas d’arriver à l’importation. « La solution est dans l’organisation de cette filière, notamment en ce qui concerne les méthodes d’élevage des volailles et l’importer des matières premières », a-t-il souligné.
Pour ce professionnel, la décision de rouvrir l’importation n’est pas une solution définitive. « Au lieu d’aller vers l’importation de la viande blanche congelée, il a été plus sage d’importer les matières premières et les poussins », a-t-il avancé, ajoutant que « la mise en œuvre de ces solutions éliminerait la crise dans un délai de 40 jours seulement ».
Ainsi, l’importation de viande blanche serait un coup fatal et douloureux pour les éleveurs de volailles et la production locale. Le président du Conseil professionnel de l’élevage de volailles, s’est ainsi demandé : « Quel sera le sort des éleveurs de volailles ? « D’un côté, on importe 5 000 poussins par an, et de l’autre, on importe de la viande blanche congelée ? « Cela éliminera complètement la filière » a-t-il estimé.