C’est officiel, le ministre de l’Industrie Mohamed Bacha est entrain de défaire les nœuds laissés par son prédécesseur, Ferhat Ait Ali. Il annule, désormais, la liste arrêtés précédemment par l’administration Ait Ali et comptant neuf concessionnaires, désignés pour l’importation de véhicules neufs.
Une liste, rappelons le, largement décriée car frappée du «sceau du secret ». L’opacité qui a entaché ce dossier, aura d’ailleurs valu à Ait Ali un rappel à l’ordre en bonne et due forme. Parmi les noms qui ont fuité et qui ont figurés sur la liste décriée, citons Nourredine Seriak plus connu pour sa marque BAIC, Hassan Arbaoui pour la marque KIA et Ayoub Aissiou pour la marque Ford, alors que Rebrab était « en négociation ».
Bacha qui met les bouchées doubles pour venir à bout des verrouillages laissés par Ait Ali, n’épargne pas l’autre nœud gordien du dossier automobile, à savoir le fameux cahier des charges. Un document qui aura déçu les opérateurs activant dans le secteur automobile. Ainsi Mohamed Bacha n’entend pas assumer les incohérences contenues dans ce cahier des charges.
Il annule, à la faveur des modifications qu’il apporte au document, l’obligation faite au concessionnaire de disposer d’un bien immobilier de 6400 m2. «L’exigence de propriété d’un bien immobilier supérieur à 6400 m2 pour chaque concessionnaire souhaitant déposer son dossier de candidature à une licence d’importation de véhicules a éliminé les ambitions de dizaines d’anciens professionnels qui ont été renvoyés à la faillite ces dernières années en raison de la suspension du processus d’importation des véhicules et du licenciement de travailleurs.» Avait, alors, signalé Youcef Nebbache, l’ancien président de l’association des concessionnaires automobiles multimarques.
Bacha annule en outre l’article interdisant aux algériens résidents à l’étranger d’investir dans l’importation et la distribution automobile dans leur propre pays. Un article que les observateurs ont qualifié d’anti constitutionnel.
Ainsi, et à la faveur de ces importantes modifications, le gouvernement algérien revoit sa copie en matière d’importation de véhicules neufs. L’étude des dossiers de candidature pour l’importation de véhicules neufs repart de zéro et toutes les options sont sur la table, en fonction des nouvelles modifications apportées au cahier des charges.