Depuis le début de la crise entre l’Algérie et l’Espagne, plusieurs mesures ont été prises par les autorités algériennes à l’encontre de, désormais, son ancien partenaire économique. Les échanges commerciaux entre les deux pays sont devenus presque nul.
Ainsi, l’Algérie a remplacé ses importations dans le segment des viandes rouges, notamment animaux vivants et viandes congelées, dont l’Espagne était le premier fournisseur, par la France, révèle ce samedi le quotidien espagnol « El Mundo ».
Ce blocage des importations de viandes espagnoles ont débuté depuis janvier 2022, selon le quotidien espagnol, qui explique que l’Espagne avait pris la place de la France sur le marché de la viande bovine en Algérie depuis 2019. Mais depuis le début de la crise entre les deux pays, « il y a eu trois blocages des exportations espagnoles », souligne le quotidien espagnol.
Ainsi, plus de 25 000 animaux vivants et près de 20 000 tonnes de viande congelée abattus en Espagne, issus de l’élevage bovin espagnol, n’arrivent plus en Algérie, indique le journal. « Ils ont cessé de le faire (importer la viande) en novembre 2021, deux mois avant que le gouvernement d’Alger ne décide du blocage », ajoute la même source.
Des millions d’euros de pertes pour les éleveurs espagnols
Il est à rappeler que depuis le déclenchement de la crise politique entre les deux pays, environ 5 millions d’euros de pertes sont enregistrées chaque mois en Espagne, uniquement pour le secteur de la viande rouge.
Selon le directeur des professionnels espagnols du secteur de la production de viande rouge, Javier Lopez, ces pertes sont liées au renoncement de l’Algérie au marché espagnol de la viande bovine, en raison du changement de position du gouvernement espagnol vis-à-vis du Sahara Occidental.
L’Algérie était la première destination de viandes espagnoles exportées à l’étranger, avec environ 20 000 tonnes. Mais depuis la crise entre les deux pays, les autorités algériennes ne délivrent plus de licences d’importation.
Selon le directeur des professionnels espagnols du secteur de la viande, cette rupture des échanges commerciaux entre son pays et l’Algérie, « est davantage ressentie dans les exportations d’animaux vivants ». Pour le responsable espagnol, ceux qui supportent ces pertes sont les propriétaires de fermes et les opérateurs commerciaux du secteur.