Incendies, fuites, intempéries, ces incidents qui compliquent la situation de Sonatrach - Maghreb Emergent

Incendies, fuites, intempéries, ces incidents qui compliquent la situation de Sonatrach

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Le groupe pétrolier national, Sonatrach, a vu cette année une baisse sensible des recettes pétrolières et gazières, estimée par son P-DG Toufik Hakkar à plus de 40%. Selon lui, cette situation est due à la baisse des prix du pétrole et du gaz, ainsi qu’au plafonnement de la production dicté par l’accord de l’Opep. Seulement, d’autres raisons ont aussi impacté cette faible productivité.

Il s’agit des séries d’incidents enregistrés au niveau des installations de Sonatrach, qui ont ralenti la machine de production du groupe et compliqué ainsi, la situation délicate de la compagnie nationale. Cela s’est manifesté à travers plusieurs incidents techniques ou de sécurité sur d’importantes installations du groupe pétrolier.

Le dernier en date, est celui du port d’Arzew dans la wilaya d’Oran, qui abrite le complexe de production de gaz naturel liquéfié (GNL). Cet important port, est à l’arrêt depuis près de deux semaines en raison du mauvais temps, selon le média américain spécialisé « Bloomberg ».

Les navires du groupe sont en à l’attente près du port, dont certains ont jeté l’ancre depuis le 1er décembre dernier selon le média américain. La même source ajoute que l’usine GL3Z LNG d’Arzew n’a pas effectué d’opérations d’exportation depuis la mi-août, avec une diminution sensible des exportations totales d’Arzew en novembre par rapport au mois précédent.

Cette situation fait perdre à Sonatrach l’opportunité de la hausse des prix du GNL sur le marché spot, qui ont commencé à se redresser en juillet, sous l’effet d’un resserrement de l’offre mondiale conjuguée à la hausse de la demande de gaz sur les principaux marchés consommateurs.

Trois incidents en quelques semaines

Mais dans la série des arrêts des installations pétrolières et gazières du groupe Sonatrach, plusieurs autres incidents viennent s’ajouter à celui du port d’Arzew.  Le soir du 21 octobre, un incendie s’est déclenché au niveau du four du 2ème train du centre de traitement du champ « El Merk » relevant par le groupement Berkine. Ce gisement exploité en partenariat entre Sonatrach, Anadarko, Total et ENI, représente le 2e plus grand champ d’hydrocarbures en Algérie.

Depuis, le complexe est à l’arrêt et aucune date n’a été avancée pour la reprise de son activité. Le ministre de l’Energie a déclaré, au cours d’une visite sur les lieux, qu’il « ne faut pas se précipiter pour sa reprise en vue de reprendre la production ».

Ainsi, et en l’espace de quelques semaines d’intervalle, trois  incidents ont été enregistrés dans différentes installations et sites de Sonatrach. La mi-octobre, des fuites de pétrole sont survenues sur l’oléoduc situé dans la commune de Ghamra, à 20 km de la ville de Touggourt. L’incident s’était déclenché au niveau du PK143 de l’oléoduc OB1 reliant Haoudh El Hamra à Béjaïa. Les premiers examens ont déterminé l’existence de corrosion d’un des plus vieux pipelines construits en Algérie depuis les années 1950.

Cet incident a été suivi par deux autres fuites, en mois de septembre dernier, au niveau de l’oléoduc OK1 reliant toujours le bassin d’El Hamra (à Hassi Messaoud) à Skikda ; la première avait été enregistrée à la sortie de la station de pompage SP2 à Djamaa, commune d’El Oued, tendis que la deuxième a été constatée au niveau du point PK263, dans la région d’El Baadj, à El M’Ghair.

Ces deux fuites ont causé d’importantes quantités déversements de pétrole sur ces sites, ce qui nécessité de grandes opérations d’interventions par les équipes de Sonatrach, pour pomper les quantités de bruts fuitées et nettoyer les lieux.

Rappelons que le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a assuré dernièrement sur le plateau d’Echourouk TV, que le groupe pétrolier « terminera l’année en cours sans enregistrer de pertes ou de résultats négatifs ». Une assurance difficile à confirmer avec toute la série d’incidents qu’a connus le groupe, malgré toutes les mesures prises pour esquiver les retombés de la crise économique dictées par la pandémie du Coronavirus.

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