Le ministère de l’Industrie continue de faire durer le suspens autour du dossier de l’automobile. Bien que le sujet ait été évoqué à plusieurs reprises par le ministre et même, dernièrement, par le Premier ministre à l’APN, beaucoup d’éléments entourant ce dossier demeurent flous.
Toutefois, ce dimanche, le ministère de l’Industrie a apporté quelques précisions sur le sujet. lors d’une émission diffusée sur les ondes de la radio nationale, le directeur général du développement et de la compétitivité au ministère de l’industrie, Abdelaziz Guend, a levé le voile sur de nouveaux détails concernant ce dossier qui focalise l’intérêt des consommateurs algériens.
Il a ainsi confirmé que les négociations qui ont été lancées avec plusieurs constructeurs automobiles, selon la nouvelle règlementation, « ont bien avancé et les investissements dans ce secteur seront lancés très prochainement ».
« Nous sommes en négociation avec plusieurs constructeurs automobiles de rangs internationaux et de plusieurs nationalités et continents. L’objectif de l’Etat algérien est de mettre en place une véritable industrie automobile », a indiqué le responsable du ministère de l’Industrie.
Abdelaziz Guend a précisé que les négociations se déroulent avec de grands constructeurs automobiles, dont les marques répondent à la nature du consommateur algérien. « Que ce soit pour ceux qui veulent acquérir des voitures de luxe ou des voitures qui répondent simplement aux besoins quotidiens. C’est-à-dire selon le pouvoir d’achat des citoyens », a-t-il expliqué.
Selon l’invité de la radio nationale, les négociations avec les constructeurs sont basées sur le principe gagnant-gagnant, pour asseoir un réel partenariat. « Lorsque nous avons parlé avec les fabricants, nous leur avons dit que nous ne voulions pas qu’ils voient l’Algérie uniquement en tant qu’un marché, mais comme un partenaire qui peut les aider, les soutenir et les accompagner pour conquérir le marché africain », a-t-il fait savoir.
« Tous les fabricants qui ont un désir d’investir en Algérie en tant que partenaire industriel sont les bienvenus, surtout à la lumière de la nouvelle loi sur l’investissement qui leur donne plusieurs privilèges », a-t-il assuré.
Aucune date annoncée pour la relance de l’industrie automobile
Par ailleurs, le responsable du ministère n’a pas avancé de date concernant la relance de l’industrie automobile ou la fin des négociations avec les constructeurs. Il a seulement indiqué qu’il espérait lancer les investissements dans le secteur automobile « dans un avenir proche », en rappelant qu’ « une feuille de route est déjà tracée à la fin de 2021, afin que le secteur industriel contribue à hauteur de 15 % au produit intérieur brut ».
« L’investissement automobile existe déjà en Algérie, avec des usines et des entreprises qui reprendront le travail après que la justice ait tranché dans leurs dossiers », a souligné le DG du ministère avant d’ajouter:« tous les indicateurs sont optimistes et 2023 sera une année pour récolter les fruits des efforts de 2022 dans le domaine industriel ».
Il rappelle, dans ce contexte, que le Premier ministre, Aymen Benaderrahmane avait indiqué devant le Parlement, jeudi dernier, que la tendance à la construction automobile « repose principalement sur l’encouragement des constructeurs automobiles internationaux à investir dans notre pays grâce à de nouveaux avantages offerts par la nouvelle loi sur l’investissement ».