Après avoir appelé les entreprises publiques et privées et les associations professionnelles, activant dans le domaine des industries du textile et cuir, à intégrer le Comité national de pilotage stratégique des filières textiles et cuir, les principaux intervenants du secteur mettent désormais le cap sur la mise en place d’un cluster national des industries de transformation des cuirs.
Cette démarche entre dans le cadre du processus d’organisation et de la relance des filières industrielles (agroalimentaire, mécanique, électronique…) entamé depuis quelques mois. Le cluster sera officiellement lancé aujourd’hui à l’occasion des deuxièmes assises régionales qu’abrite l’université de Médéa sous le slogan « Réalité et Perspectives du développement des industries de transformation du cuir ».
C’est donc dans cette région, connue pour être un pôle national de l’industrie du cuir, que le cluster sera créé. Il sera composé des principaux intervenants et acteurs notamment des entreprises privées, pionnières dans la fabrication des produits de cuir, des associations professionnelles, du Groupe public des textiles et cuirs (Getex), de l’Institut national de formation professionnelle et l’Institut national algérien de propriété industrielle (INAPI).
Le travail de ce cluster sera essentiellement axé sur l’examen et la recherche des moyens de relance de ces industries dont le déclin s’est accéléré au cours de ces dernières années avec les importations massives et un produit national loin d’être attrayant. D’où la nécessité de mettre en œuvre des solutions efficaces. Le travail a déjà commencé à travers notamment des accords de partenariat conformément aux nouvelles orientations économiques visant à encourager la prospection des marchés internationaux.
C’est le cas à titre illustratif de Jackets Club, filiale de Getex qui a signé récemment des accords d’importation et d’exportation avec des entreprises tunisiennes et un autre accord dans le domaine de la formation avec l’Institut tunisien du textile. Cependant, beaucoup reste à faire pour faire sortir le secteur de sa crise, à commencer par le volet de la formation dans les métiers du textile qui sont en déperdition.
Il y a lieu de rappeler que la filière a été fortement impactée par la pandémie du COVID-19. Rien qu’entre mars et juin 2020, la production industrielle des textiles avait chuté de 27% alors qu’auparavant, l’offre de l’habillement local avait augmenté sur le marché national passant de 4% en 2016 à 20 % en 2018.
A titre de rappel, Getex a bénéficié dans le cadre du plan de développement de l’industrie du textile d’une enveloppe financière de 21 milliards DA pour la rénovation des machines et des moyens de production ainsi qu’à l’achat des matières premières et à la relance de l’activité des usines.