Le ministère de l’Industrie organise ce samedi 04 décembre, une conférence nationale sur la relance industrielle, sous le haut patronage du président de la République. Une rencontre qui réunira autour d’une même table les représentants des entreprises et les administrations économiques, avec les autorités suprêmes du pays.
Ainsi, au cours de ces trois jours de discussions et débats, les participants étaleront les réelles obstacles qui bloquent une relance effective du secteur de l’économie, dans un contexte de désindustrialisation que vie l’Algérie au cours des trois dernières décennies. Plusieurs experts estiment que l’industrie manufacturière hors hydrocarbures ne représente plus que 5% du produit intérieur brut (PIB), contre 35% à la fin des années 1980.
Cette situation de blocage à bien était affirmée dans le rapport préliminaire de la Commission des affaires économiques et financières du Conseil de la Nation, sur le texte de loi de Finances pour l’exercice 2022. Lors de cette présentation au Sénat le mois dernier, le Premier ministre avait annoncé que près de 2 500 projets étaient en attente de l’aval du Conseil national de l’investissement (CNI).
Aïmene Benabderrahmane avait affirmé, lors de cette annonce, « la détermination du gouvernement à lever toutes les restrictions administratives à l’investissement dans le pays ». La raison pour laquelle, il était décidé d’organiser cette conférence nationale sur la relance industrielle.
Selon, directeur général du développement et de la compétitivité au ministère de l’Industrie, Abdelaziz Guend, qui s’est exprimé sur les ondes de la radio nationale, cette conférence nationale sur la relance industrielle sera l’occasion de « trouver des solutions à tous les blocages qui trainent aujourd’hui la relance de l’économie, aussi bien sur le plan logistique que sur les plans financiers et réglementaires ».
L’occasion est aussi donnée aux opérateurs économiques, notamment ceux qui ont des projets en situation de blocage, « d’écouter les explications des différents acteurs en charge du dossier de l’investissement et des actions que le gouvernement compte entreprendre pour débloquer la situation », a également souligné le responsable du ministère.
Si cette rencontre, à qui les pouvoirs publics semblent lui donner autant d’importance, arrive déjà à débloquer ces milliers de projets à l’arrêt, qui, selon les experts, sont évalués à un minimum de 100 milliards de dollars, cela permettra de rattraper un manque à gagner énorme pour le pays, pour l’emploi, pour les entreprises et pour la fiscalité.