Le Gouvernement d’union nationale libyen a annoncé, dans un communiqué publié mardi 12 septembre, l’allocation de 2 milliards de dinars libyens (environ 447 millions de dollars) à la reconstruction des villes ravagées par les inondations consécutives au passage de la tempête méditerranéenne Daniel, dans la nuit du 10 au 11 septembre.
Cette enveloppe « sera mise à la disposition du Fonds de construction des villes de Benghazi et Derna » pour « reconstruire et réhabiliter les zones détruites par les crues et les pluies dans plusieurs villes situées dans l’est du pays », a-t-on précisé de même source.
Les pluies torrentielles ont provoqué d’énormes glissements de terrain et d’importants dégâts aux infrastructures, notamment dans les villes de Derna, Benghazi, Souss, El Beïda et Al Marj.
Le dernier bilan officiel annoncé mercredi soir par le ministère de la Santé fait état de 3 800 morts dans la seule ville de Derna, où un déferlement d’eau a rompu deux barrages.
Interrogé par la chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya, le maire de Derna, Abdulmenam Al-Ghaithi, estime, lui, que le nombre de morts dans la ville pourrait atteindre « entre 18 000 et 20 000, compte tenu du nombre de quartiers détruits par les inondations ».
La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge fait état, de son côté, de « milliers » de morts et de « plus de 10 000 disparus ».
La tempête Daniel représente ce que les météorologues appellent le medicane (contraction des deux mots Méditerranée et hurricane). Il s’agit d’un cyclone subtropical méditerranéen, aussi appelé T.M.S. (Tropical-like Mediterranean Storm). Ce phénomène météorologique hybride possède les caractéristiques à la fois d’un cyclone et d’une dépression, et se manifeste par de fortes pluies orageuses. Il survient environ tous les deux ou trois ans en Méditerranée, entre la Grèce et l’Algérie.
Avec agences