Pour que les pays du pourtour méditerranéen bénéficient de financement, chacun d’eux doit faire jouer la concurrence et être pragmatique. Autrement dit, les premiers venus seront les premiers servis.
La Banque européenne d’investissement (BEI) dégagera une enveloppe de 13 milliards d’euros d’ici 2017 au profit des pays du pourtour méditerranéen qui veulent engager des investissements dans le tourisme, a révélé vendredi 7 novembre Philippe de Fontaine-Vive, vice-président de la BEI en marge de l’ouverture de la Semaine économique de la Méditerranée qui se tient à Marseille sous le thème tourisme en Méditerranée comme vecteur de développement intégré et durable.
« La somme de 13 milliards d’euros représente l’addition de ce que le budget européen met à notre disposition pour garantir les prêts de la BEI et ce que celle-ci (la BEI, Ndlr) va prêter à ses risques propres », précise notre interlocuteur. Il prévient qu’il n’y a pas une répartition entre pays, mais chacun doit faire jouer la concurrence et être pragmatique. Donc, que ce soit en termes de pays ou en termes de secteurs, ce sont les projets qui doivent émerger et les premiers qui viendront et qui seront économiquement et socialement rentables, bénéficieront de l’argent de la BEI.
« On reverra ensuite en 2017 si ces enveloppes auront été suffisantes ou non », a précisé M. De Fontaine-Vive. Pour lui, il n’y a pas lieu de flécher les secteurs, mais que c’est le marché qui détermine la nature des projets qui méritent d’être financés. « Cela ne doit jamais être une démarche administrative où l’on va dire voilà le secteur où vous devez investir. Tout dépendra des opportunités d’investissement qui nous seront présentées », a encore souligné De Fontaine-Vive également président de l’Office de coopération économique pour la Méditerranée et l’Orient (OCEMO) partenaire de la Semaine économique. La BEI a déjà financé des projets au Maroc et en Tunisie.