Le magnat algérien de l’industrie, Issad Rabrab s’implante en France à travers un projet ambitieux. En l’occurrence, et initialement, une usine de fabrication de membranes et de stations de production d’eau ultra pure, de dessalement d’eau de mer et de traitement des eaux industrielles en utilisant la technologie EvCon, un brevet allemand acquis par Cevital.
Ce projet que l’on qualifie de très porteur, notamment pour la région des Ardennes qui a souffert les affres de la désindustrialisation, charrie un investissement de 250 millions d’euros sur un site de 15 ha qui va abriter à terme cinq usines. L’on annonce également la création, à terme, de plus de 1.000 emplois directs. Issad Rabrab bénéficie à ce titre et dores et déjà de l’aval des autorités françaises, à leur tête le Président Emmanuel Macron.
« C’est un beau projet qui a vocation à créer à court terme des dizaines d’emplois », a d’ailleurs commenté l’Elysée, en précisant que l’État travaillait « depuis plusieurs mois avec Cevital afin de concrétiser un investissement dans le bassin d’emplois de Charleville-Mézières ».
La visite présidentielle de Macron dans la région historique des Ardennes, a en outre coïncidé, ce mercredi, avec l’inauguration de ce complexe industriel. La visite du président dans cette usine a été ajoutée à la dernière minute à son agenda, a expliqué l’Elysée, afin de « marquer l’intérêt pour de tels projets » menés « de la part de groupes étrangers, incluant des technologies liées à la transition écologique et créatrices d’emplois ».
L’Elysée y voit aussi un investissement « emblématique de la proximité économique entre la France et l’Algérie », pays dont Cevital est le premier groupe privé. Rapporte –on, à l’issue de cet événement économique de taille qui confirme la vision ambitieuse du Groupe Cevital.
Le projet d’eau pure inauguré par Issaad Rabrab signe de facto la dimension internationale du Groupe Cevital. A signalé un proche collaborateur du richissime homme d’affaires algérien. De larges pan de l’industrie pharmaceutique et de l’industrie agro-alimentaire sont en effet directement concernés par ce projet car ce sont là de gros consommateurs d’eau ultra pure et sont appelées à rénover l’ensemble de leurs équipements. A ce là s’ajoute le dessalement d’eau de mer et le traitement des eaux industrielles, notamment dans le secteur de la pétrochimie.
« Chaque baril de pétrole extrait entraîne avec lui quatre à cinq barils d’eau réinjectée le plus souvent dans le sous-sol », a pour sa part mentionné Rebrab qui a évoqué un marché de 32 milliards de dollars, rien qu’aux Etats Unis, lequel gravite autour du traitement de ces eaux..
L’homme d’affaires aurait voulu tout produire en Algérie et exporter depuis ce pays. Mais cela s’est révélé irréalisable « avec toutes les difficultés » rencontrées actuellement sur son chemin. Relève-t-on enfin.