Le projet d’utilisation de la vidéosurveillance assistée par intelligence artificielle (IA) lors des Jeux olympiques de Paris en 2024, fait déjà des réactions des ONG et des défenseurs des droits et libertés.
Selon un communiqué de Amnesty international, rendu public ce mardi 21 mars 2023, l’utilisation de « ces technologies draconiennes de surveillance de masse bafouent le droit à la vie privée et peuvent donner lieu à des violations des droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique ».
« Les législateurs français doivent rejeter tout projet d’utilisation de la vidéosurveillance assistée par intelligence artificielle (IA) lors des Jeux olympiques de Paris en 2024. Il pourrait en résulter des niveaux dystopiques de surveillance à l’avenir », a déclaré Amnesty ce mardi, alors que le projet de loi sur les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 doit faire l’objet d’un vote en séance plénière à l’Assemblée nationale française.
« Réapprovisionner l’appareil de sécurité avec une surveillance de masse pilotée par intelligence artificielle est un projet politique dangereux, qui pourrait déboucher sur de graves violations des droits humains », a signalé la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard.
« Ces technologies amplifient les pratiques racistes lors des opérations de maintien de l’ordre et menacent le droit de manifester. Les minorités ethniques, notamment les personnes migrantes et de couleur, sont les plus exposées au risque d’être ciblées par certains outils de surveillance, particulièrement les systèmes de reconnaissance faciale », a également déclaré Agnès Callamard.
Selon Amnesty, si ce projet de loi est adopté, il légalisera l’utilisation d’un système de vidéosurveillance de masse intrusive assistée par l’intelligence artificielle pour la première fois dans l’histoire de la France et de l’Union européenne. Cette architecture de surveillance colossale est, d’après les législateurs français, « expérimentale » et sera employée en vue d’assurer la sécurité lors des Jeux.