Si sur le papier les personnes aux besoins spécifiques sont relativement bien prises en charge par les textes de la République, il en est tout autrement dans le quotidien de cette catégorie vulnérable de la société algérienne.
Les handicapés, en l’occurrence les malvoyants, montent au créneau et revendiquent, notamment, l’activation de la loi relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées, laquelle croupit dans les tiroirs depuis 2019.
Des dizaines de personnes en situation de handicap, venu des quatre coins du pays, se sont donné le mot, ce dimanche, pour organiser un sit-in de protestation à Alger.
Ils ont en effet, et à la faveur de l’organisation de cette action de protestation devant le siège du Ministère de la Solidarité Nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, exigé l’amendement de la loi les concernant, avec la promulgation de mécanismes permettant son application sans entraves juridiques.
Les protestataires ont particulièrement appelé à dépoussiérer les textes fixant les modalités de leur recrutement dans les institutions et administrations publiques et les organismes employeurs publics et privés.
Ces citoyens en colère ont en outre appelé à ce que l’allocations attribuées aux handicapés soit accordée à tout porteur de handicap et à ce qu’elle ne soit plus définie comme allocation d’aide sociale. Ils ont par ailleurs demandé à figurer à hauteur de 10% sur les listes de logements publics locatifs.
Entre autres revendications formulées à l’occasion de cette action de protestation, figure l’ouverture du droit à la retraite anticipée, de même que le droit à la participation politique.