L’absence d’une industrie du recyclage fait perdre de l’argent à l’Algérie (Expert) - Maghreb Emergent

L’absence d’une industrie du recyclage fait perdre de l’argent à l’Algérie (Expert)

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Le professeur Abdelkader Touzi, expert en énergies renouvelables, estime que l’Algérie perd un énorme potentiel économique en ne recyclant pas ses déchets.

 

  

Pour lui, l’exploitation intelligente des déchets ménagers et industriels en Algérie représente un extraordinaire filon à même de générer entre 23 à 25 milliards de dinars/an et de créer des milliers d’emplois, assure M. Touzi. Il estime les quantités de déchets générés par les activités humaines à travers le pays, entre 7 à 10 millions de tonnes/an « dont, précise-t-il, seulement 5% sont exploités. Cité par la radio algérienne, il a fait par ailleurs mention d’environ 6.300 décharges sauvages, « dont on ne tire aucun profit, en raison de l’absence d’entreprises spécialisées dans les activités de récupération et de traitement.’’ Professeur en bioénergies et biomasse, il relève qu’il n’y a pas eu jusqu’à présent une stratégie publique pour développer les industries de recyclage des déchets, qu’ils soient ménagers ou industriels. Selon lui, ce sont chaque année près de ‘’6,8 millions de tonnes de déchets, qui sont libérés par la population algérienne dans son ensemble’’.

 Pas de plus value

 

‘’On ne peut en tirer une plus value, même s’ils sont encombrants’’. Selon un récent bilan du ministère de l’environnement, il y a en Algérie environ 6300 décharges sauvages, et le problème du ramassage des ordures ménagères, même dans les grandes villes comme Alger, a toujours été ‘’un casse tête’’ pour les autorités municipales. ‘’On ne tire aucune plus value de ces décharges sauvages’’, relève cet expert pour qui ‘’ailleurs ce sont des activités qui génèrent beaucoup de sous produits qui sont recyclés et intégrés dans de nouvelles industries, comme le bois, le plastic, le fer, le papier, qui peuvent ramener une plus value.’’ En Algérie, ‘’le marché du recyclage est estimé entre 23 milliards et 25 milliards de dinars, et les investisseurs peuvent y trouver un intérêt certain’’, estime t-il, avant de relever qu’’’ ils vont générer de la richesse et tirer profit’’ de cette manne.  

 

Déchets spéciaux, la grande menace

L’autre gros souci, est le recyclage des déchets industriels. ‘’ Il y a une production de 2,5 MT, un stock de 4,8 MT et plus de 1 MT en attente d’une solution d’élimination. On ne dispose pas de technique. Qui prend en charge les huiles Askarels ?’’, s‘interroge t-il, avant de préconiser qu’il faut ‘’créer une activité industrielle pour recycler les huiles, dont celles des automobiles’’. ’’ Et puis il y a les déchets spéciaux, qui sont très nuisibles au niveau de la santé humaine et l’environnement. Comment prendre en charge ces produits dangereux ?’’, s’interroge cet universitaire pour qui ‘’ la recherche doit répondre à cela’’, avant de préconiser la mise en place d’une industrie du recyclage en Algérie.

  

 

 

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