Le directeur de la sécurité sociale au ministère du travail, M.Djawad Bourkaib, a affirmé, lundi sur les ondes de la radio nationale algérienne, que la sécurité sociale algérienne s’est acquittée de sa dette envers la sécurité sociale française. En revanche, la France possède encore une créance auprès des institutions algériennes, a-t-il estimé.
« En ce qui concerne les institutions algériennes, je parle de la sécurité sociale, toutes les factures de soin dûment justifiées ont été réglées », a déclaré Djawad Bourkaib, directeur de la sécurité sociale au ministère du travail, en réponse à la question de la journaliste sur le dossier des créances impayées de la Caisse nationale algérienne de santé (CNAS) sur les transferts de malades au niveau des hôpitaux français.
« Il y a eu un règlement en 2013 de plus de 22 millions d’euros et en janvier 2014 de plus de 4 millions d’euros », a détaillé Djawad Bourkaib en indiquant qu’il ne restait dorénavant « que les factures de long court » et que les « transferts pour soins à l’étranger ne dépassent pas les 400 malades annuellement ». « Il n’y a plus de créances telles qu’avancées par la partie française », a-t-il conclu. La dette de la sécurité sociale algérienne à la sécurité sociale française est estimée à 34 millions d’euros selon les chiffres rapportés en janvier 2012 par la radio française Europe 1.
Créances algériennes de 86 millions d’euros
Si l’Algérie a réglé ses dettes, ce n’est pas le cas de la France, a ajouté Djawad Bourkaib. « La sécurité sociale algérienne a une créance qu’elle détient sur les institutions de sécurité sociale françaises parce que la partie française n’a pas organisé la commission mixte qui permet l’apurement des comptes ». Pour le directeur de la sécurité sociale au ministère du travail, la facture s’élèverait à 86 millions d’euros correspondant à la prise en charge médicale par la sécurité sociale algérienne des retraités du régime français vivant en Algérie.
« Depuis 2010, il n’y a pas eu d’apurement des comptes malgré la demande de la partie algérienne », a insisté ajouté Djawad Bourkaib, « mais je crois que des solutions se profilent avec l’annonce de la convocation de la commission au courant de ce trimestre ». Des discussions entre les gouvernements français et algérien au sujet de la dette due aux hôpitaux et à la sécurité sociale française ont déjà eu lieu en novembre 2012. La ministre française des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, avait alors indiqué que « ces discussions avancent bien, avec la volonté de trouver un accord qui soit satisfaisant pour l’ensemble des parties».