La Chine qui a infléchi son modèle de croissance en produisant moins chez elle et plus à l’extérieur, trouvera des conditions favorables en Algérie pour investir dans les industries manufacturières.
L’Algérie doit tirer avantage du prêt de 60 milliards de dollars, à titre de contribution au développement du continent africain, proposé par la Chine. C’est ce que préconise l’économiste algérien, Mustapha Mékidèche. « Nous devons émarger à ce type de financement sans complexe par ce que ça permet de passer cette crise pétrolière ‘’à cycle long’’ sans avoir à arrêter le développement de nos infrastructures qui tire la croissance de notre économie », a précisé l’économiste à l’émission L’invité de la rédaction de la chaine III.
Pour M. Mékidèche, la Chine qui dispose d’excédents financiers, d’un savoir-faire et d’une monnaie, qui fait partie désormais du panier du Fonds monétaire international (FMI), cherche des relais de croissance pour ses entreprises à l’international notamment en Afrique. « On ne peut pas laisser passer ce financement alors qu’en on a besoin ! », tonne-t-il. Et d’expliquer : « Je préfère aller vers ce financement que de geler des projets structurants tel celui du transfert d’eau El Menea M’sila. »
Le financement chinois pour maintenir les projets à flot
Selon lui, pour continuer à soutenir notre croissance par les investissements dans les infrastructures, la Chine offre une opportunité pour accompagner ses investissements que notre situation financière ne peut pas supporter d’autant que le plan de charge des entreprises chinoises en Algérie est en passe de se terminer. « La Chine est l’un des rares pays au monde qui offre des financements à long terme sur 25 ans à des taux d’intérêt très peu élevés », a-t-il précisé, ajoutant qu’avec l’utilisation de ce relais de financement chinois avec une coréalisation locale, il n’y aura pas d’arrêt dans les projets d’infrastructures.
M. Mékidèche va loin dans son analyse en affirmant que la Chine qui a infléchi son modèle de croissance en produisant moins chez elle et plus à l’extérieur, trouvera des conditions favorables en Algérie pour investir dans les industries manufacturières. « Les entreprises chinoises qui souhaitent avoir des relais à l’extérieur pour accompagner leur croissance et effacer leurs dettes trouveront un secteur privé en qui commence à émerger en Algérie pour passer à un autre partenariat dans la coproduction dans l’industrie », estime-t-il