Les groupes algérien et italien gaziers et pétroliers Sonatrach et Eni continuent les négociations autour des prix du gaz que l’Algérie fournit à l’Italie, a indiqué samedi à Ouargla (région pétrolifère du sud algérien) l’Administrateur délégué d’Eni, Claudio Descalzi.
Cette déclaration faite à l’occasion du lancement d’un programme commun visant à doter tous les champs pétroliers et gaziers algériens de centrales solaires en vue d’économiser de l’hydrocarbure et réduire les émissions de CO2, le responsable italien a fait savoir que son groupe a, depuis 2010, investi en Algérie onze milliards d’euros dans les énergies fossiles et renouvelables, ce qui représente 30% des investissements de cette compagnie italienne à l’étranger.
Evoquant les projets communs dans d’autres pays, M. Descalzi a affirmé que Sontrach et Eni ont identifié au moins trois pays en vue d’y travailler, explorer et produire ensemble mais la priorité est actuellement à l’investissement en Algérie.
Pour rappel, jusqu’au deuxième trimestre de 2013, soit une année avant l’entame de la crise pétrolière actuelle et au moment où le pétrole valait plus de 100 dollars/baril, des clients européens de Sonatrach, dont Eni avaient demandé à la compagnie nationale de revoir à la baisse ses prix du gaz. A cette époque, ces compagnies européennes avançaient comme arguments le prix élevé du pétrole sur lequel est indexé celui du gaz ainsi que la reprise économique qui tardait à venir.
Des situations qui ont amené le groupe algérien à recourir à l’arbitrage international pour trancher.
Selon des observateurs, les prix du gaz indexés sur ceux du pétrole que pratiquent les Russes et les Algériens dans le cadre de contrats à long terme ne semblent plus convenir à de nombreux clients européens qui menacent de recourir au gaz de schiste et au gaz naturel liquéfié (GNL) qatari, acheté sur les marchés spot.