L’Algérie obtient un score de 3/100 en matière de transparence budgétaire et un score de 0/100 en ce qui concerne la participation du public au processus budgétaire.
L’Algérie figure parmi les pays où il y a le moins de transparence en matière de transparence dans la gestion des finances publique. C’est ce que révèle Selon l’enquête sur le « budget ouvert » 2017 (OBS), menée par l’International Budget Partnership sur la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).
« L’Algérie met à la disposition du public très peu d’informations budgétaires. Elle obtient un score de 3/100 et un score de 0/100 en ce qui concerne la participation du public au processus budgétaire », indique le rapport d’IBP.
Ce mauvais classement est dû à « l’absence de documents budgétaires ouverts à tous (et) la difficulté pour les institutions compétentes (comme le Parlement et les institutions de supervision des finances publiques) de contrôler efficacement les dépenses de l’État », indique la même enquête.
Par ailleurs, l’enquête d’IBP a souligné que « le public n’est guère associé au processus budgétaire. Le cadre juridique et politique impose aux médias des contraintes qui étouffent leur travail et sapent toute volonté chez les autorités de mieux diffuser l’information, ce qui a pour conséquence de limiter la tenue de débats publics éclairés sur le rôle de l’État, sa responsabilité et la prestation de services ».
Les initiateurs de l’enquête estiment que « l’Algérie doit accorder la priorité aux mesures suivantes pour améliorer la transparence budgétaire : publier le projet de budget de l’exécutif en ligne, publier un rapport préalable au budget, (réaliser) une revue (en) milieu d’année, un rapport de fin d’année et un rapport d’audit, et enfin, produire et publier des rapports en cours d’année ».
Concernant la région Mena, l’enquête lui attribue un mauvais classement. Cette région « occupe la dernière place du classement sur la transparence des finances publiques et la reddition de compte avec un score moyen 20 sur 100 », indique l’IBP.
A noter que l’enquête utilise 109 indicateurs pondérés de manière égale pour mesurer la transparence budgétaire en se basant sur des critères internationalement reconnus mis au point par les organisations multilatérales. Ces indicateurs évaluent la mesure dans laquelle le gouvernement central met à la disposition du public les huit documents budgétaires clés en ligne en temps opportun et si ces documents présentent les données budgétaires de manière exhaustive et utile.