L’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL) propose d’ouvrir les frontières avec le Niger et d’installer une zone franche d’exportation à Tamenrasset.
Dans une interview accordée hier à la chaîne 3 de la Radio publique algérienne, le président de l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), Ali Bey Nasri, a estimé que la mise en œuvre d’une stratégie d’Etat pour l’exportation est indispensable.
D’après Ali Bey Nasri, c’est à l’Etat d’élaborer une stratégie : « Nous sommes une association et nous ne faisons que des propositions ! ». L’Etat, a-t-il expliqué, est le constructeur d’activités, de mesures d’indices et de compétitivité d’un pays, et c’est à lui de mesurer et/ou d’étudier la demande, la diversification économique, et aussi de fournir les moyens aux entrepreneurs ainsi que toutes les facilitations nécessaires.
Le président de l’ANEXAL n’a pas nié qu’une entreprise soit capable de faire sa propre stratégie d’exportation mais à condition de trouver les conditions adéquates pour exporter : « Il n’existe ni de vision ni de stratégie de notre part », a-t-il reconnu. Son association propose de choisir le Niger, dans un premier temps, comme un pays stratégique pour l’exportation vers l’Afrique et le Mali par la suite. Elle propose d’ouvrir les frontières avec le Niger et d’installer une zone franche d’exportation à Tamenrasset.
Ali Bey Nasri a appelé l’Etat algérien à mettre la règlementation d’échange aux standards internationaux et à mettre à la disposition de l’exportateur algérien des outils financiers et des règlementations qui gère l’activité à l’étranger. Il l’a également appelé à rendre la confiance aux exportateurs, à déverrouiller le secteur et à internationaliser les entreprises algériennes telles que la Sonatrach. « Nous somme assoiffés de mesures d’encouragement », a-t-il dit.
1.5 milliards de dinars d’exportations hors hydrocarbure ont été enregistrés jusqu’au mois de novembre 2016. L’exportation vers l’Afrique, elle, a atteint 83 millions de dollar, dont 13 millions hors hydrocarbure. C’est « peu » comme exportation vers l’Afrique par rapport à « notre voisin de l’Ouest qui a exporté pour 1.2 milliard de dollars vers cette région », a noté Ali Bey Naceri.
Le président de l’ANEXAL espère que 2017 sera une année de l’exportation pour l’Algérie. Il existe, d’après lui, deux indices favorables : l’augmentation du nombre d’exportateurs à 722, dont 250 sont de nouveaux exportateurs, et l’élargissement de la gamme de produits exportés qui a touché l’électroménager, les câbleries électriques et les produits de la technologie de communication tels que les téléphones mobiles.