Cinquante-trois entreprises ont répondu à l’appel d’offres lancé, en février dernier par Sonatrach, pour la réalisation de six complexes pétrochimiques en Algérie.
Dans le cadre de ce marché, d’un montant total de 8 milliards de dollars, il s’agira de construire l’usine d’hydrocraquage du fuel-oil et des excédents de naphta de la raffinerie de Skikda, celle de production du Methyl Tert-Butyl Ether à Arzew ainsi que des raffineries de Hassi Messaoud, Tiaret, entre autres.
Selon le journal Le Monde, les entreprises ayant manifesté leur intérêt viennent de 17 pays. Parmi elles, dix-sept entreprises chinoises, six sud-coréennes, cinq turques, cinq espagnoles, trois algériennes, des entreprises italiennes, émiraties, américaines, russes, japonaises, britannique et une entreprise zambienne.
De grands groupes figurent sur la liste des candidats à l’image de JGC et Itochu (Japon), SINOPEC, CPECC et CSCEC (Chine), Hyundaï et Daewoo (Corée du Sud) ou encore KBR UK, la filiale britannique du groupe américain Haliburton. Du côté algérien, KOU.G.C est le groupe le plus important ayant répondu à cet appel d’offres.
Pas de postulant français
L’absence de candidats français pour ce projet ne passe pas inaperçue. La visite, en avril dernier, du Premier ministre français Bernard Cazeneuve à Alger avait été suivie, rappelons-le, par la signature d’un « accord global » qui vise à « consolider le partenariat existant » entre les groupes Sonatrach et Total.
Abdelmoumen Ould Kaddour et Patrick Pouyanné, patrons de ces deux groupes, ont convenu, entre autres, de régler les différends qui opposent leurs compagnies mais surtout de prolonger l’accord qu’ils avaient signé en décembre 2016 et qui prévoit la construction d’un complexe pétrochimique de taille mondiale, basé à Arzew.
Le peu d’intérêt accordé, en apparence, par les compagnies françaises à l’appel d’offres de Sonatrach pourraient être une sorte de repli stratégique en faveur du groupe Total qui, lui, vise un projet d’envergure mondial à l’ouest du pays.