L’Arabie saoudite est en discussion avec de grands groupes pétroliers mondiaux en vue de lancer des projets communs aussi bien au royaume qu’à l’international, selon l’agence de presse Reuters.
L’agence qui cite des sources « bien informées » précise que les projets en discussion sont surtout liés à la valorisation des ressources gazières du royaume. Concernant ceux devant être lancés sur le territoire de l’Arabie saoudite, des pourparlers seraient en cours avec les firmes BP et Chevron.
Le but est de développer l’offre de gaz afin de répondre à la demande interne qui ne cesse d’augmenter.Parallèlement, le groupe saoudien Aramco aurait engagé des discussions avec l’italien Eni pour lancer des projets communs à l’international.
L’idée de lancer ce genre de partenariat remonte, en fait, à la fin des années 1990. Des discussions avaient bien été engagées entre les saoudiens et leurs partenaires mais n’ont pas abouti, les différentes parties n’étant pas parvenues à s’entendre sur le partage des parts dans les différents projets étudiés.
8 trillions de m3 de réserves
L’Arabie saoudite fait face à un sérieux problème lié à l’augmentation vertigineuse de la demande interne sur le gaz, notamment, ce qui l’a poussé à vouloir valoriser cette ressource. Le royaume est le cinquième plus gros consommateur de gaz au niveau mondial alors que son économie est classée à la 20eme position.
Lancer des partenariats avec de grandes firmes internationales pour augmenter les capacités de production du pays tout en prospectant au niveau international, semble être la stratégie adoptée par l’Arabie saoudite pour le développement ses capacités gazières, même si aucun responsable n’a confirmé officiellement que des pourparlers sont en cours.
La stratégie saoudienne entre dans le cadre du programme « Vision 2030 », mais au point par ce pays depuis peu, et qui prévoit, entre autres, l’augmentation des capacités de production du gaz au détriment de celle du pétrole. L’Arabie saoudite qui détient des réserves de gaz de 8 trillions de mètres cubes envisage dans l’immédiat de renforcer l’exploration en off-shore dans la mer rouge.