L’emprunt obligataire d’Etat a été baptisé « Emprunt national pour la croissance économique » par un arrêté ministériel daté du 28 mars. Le taux d’intérêt est différencié pour le 03 ans et le 05 ans.
Ainsi que Maghreb émergent l’indiquait dés la semaine dernière, les autorités financières algériennes ont tranché le débat sur la nature des obligations qui seront émises à cette occasion en optant pour une formule qui donne le choix entre des titres qui pourront être soit nominatifs soit « au porteur », c’est-à-dire anonymes, Toutes les obligations auront une valeur de 50 000 dinars et pourront être souscrites auprès de la Trésorerie Centrale, la Trésorerie Principale, Les Trésoreries de Wilaya, les Recettes d’Algérie Poste ainsi que les agences bancaires, et enfin les succursales de la Banque d’Algérie.« La période de souscription de l’emprunt est de 6 mois », précise l’arrêté du ministère des finances .
Deux taux d’intérêts de 5 et 5,75%
La formule semble finalement avoir été affinée au cours des dernières semaines puisque les futures obligations associées à l’emprunt national comporteront 2 échéances à 3 ans et à 5 ans avec respectivement des taux d’intérêt de 5 et 5,75 %. « Les obligations sont librement négociables ». Elles peuvent être revendues à des personnes physiques ou morales, « par voie de transaction directe », ou par endossement selon l’arrêté du 28 mars dernier.
L’argent non bancarisé comme cible principale
Commentant ces informations qu’il nous livrait en exclusivité voici une semaine, l’expert financier algérien Omar Berkouk estime que les obligations qui seront émises à cette occasion s’adresseront en priorité à de l’ « argent non bancarisé ».Pour Omar Berkouk , l’opération qui doit être lancée dans les prochains jours a été conçue pour « capter le maximum d’argent informel ».
A propos de ses chances de succès, l’expert financier algérien se disait convaincu que l’emprunt permettra de lever des fonds importants du fait que « l’argent de l’informel est né pour l’essentiel d’opérations commerciales et va trouver à l’avenir moins d’opportunités à se placer sur ce créneau du fait de la fermeture progressive du robinet des importations» .
Pas d’objectif en matière de levée de fonds
Toujours selon l’expert algérien , la formule d’un « guichet ouvert pendant une période de 6 mois », retenue par le ministre des finances ,est la « meilleure ». Elle pourrait être, chemin faisant, «retravaillée » et rendue, par exemple, « chariaa compatible ». Avec « un robinet ouvert pendant 6 mois, avec également beaucoup d’explications et compte tenu de l’importance de la circulation fiduciaire extra bancaire », Omar Berkouk ne craint pas d’évoquer une cible « de l’ordre de 1200 milliards de dinars » pour le prochain emprunt même si les autorités financières algériennes se gardent prudemment de mentionner un quelconque objectif en matière de lever de fonds .Dans une déclaration récente à la radio nationale, le ministre des finances, M.Aderrahmane Benkhalfa, s’était contenté de dire que l’objectif est de « ramasser autant d’argent que possible ».