L’euro est tombé lundi à un creux de plus de 20 mois face au dollar après l’annonce de la démission du président du Conseil italien, Matteo Renzi.
Ce dernier a annoncé son départ à la suite de sa défaite dimanche au référendum sur son projet de réforme constitutionnelle. L’issue de cette consultation ouvre une nouvelle période d’incertitude politique en Italie, ce qui risque de déstabiliser le fragile secteur bancaire de la péninsule et menace la zone euro dans son ensemble d’une nouvelle crise.
Sur les marchés asiatiques, l’euro a touché un creux depuis mars 2015 face au billet vert, à quasiment 1,05 dollar pour un euro, avant d’effacer une partie de ses pertes pour limiter son repli à un peu moins de 1%, aux alentours de 1,0575 dollar, à 01h32 GMT.
« Le vote pour le ‘non’ avait dans une certaine mesure été intégré dans les valorisations. Donc je ne m’attends pas à un euro en chute libre à court terme », dit Minuri Uchida, responsable de l’analyse des changes chez Bank of Tokyo-Mitsubishi. « Mais sur le long terme, cela va retarder les efforts de l’Italie pour se débarrasser des créances douteuses de ses banques et cela devrait creuser l’écart de rendements entre les Bunds allemands et les emprunts d’Etat italiens », ajoute-t-il.
La réaction à la démission de Matteo Renzi est par ailleurs limitée sur les marchés actions en Asie, qui ont aussi appris la démission surprise du Premier ministre néo-zélandais John Key. L’indice Nikkei cède moins de 0,5% à la Bourse de Tokyo tandis que l’indice MSCI regroupant les valeurs d’Asie et du Pacifique (hors Japon) abandonne 0,3%.