La plupart des analystes et économistes s’attendent à un statu quo sur les taux et sur le programme de rachats d’actifs, ainsi qu’au maintien d’une communication toujours très accommodante de la banque centrale. Celle-ci pourrait seulement commencer à infléchir son discours en juin pour tenir compte de l’amélioration de la conjoncture économique en zone euro, une fois le second tour de la présidentielle française passé.
Les principales Bourses européennes évoluent en baisse jeudi dans la matinée, dans une séance à nouveau animée par une salve de résultats d’entreprises avant la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).
À Paris, l’indice CAC 40 recule de 0,34% à 5.270,12 points vers 07h45 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,29% et à Londres, le FTSE abandonne 0,62%.
L’indice EuroStoxx 50 de la zone euro lâche 0,53%, le FTSEurofirst 300 se replie de 0,45% et le Stoxx 600 perd 0,46%.
L’ensemble des secteurs en Europe évolue en baisse, à l’exception du compartiment technologique (+0,19%) dopé par la progression de Nokia (+5,3%) qui compense les replis affichés par Ingenico (-1%) et STMicroelectronics (-1,2%) après leur publication de résultats.
Le groupe finlandais a fait savoir jeudi que le rythme de décroissance de ses ventes ralentissait et a ajouté qu’il observait des signes de reprise du marché des réseaux de télécommunications.
A Paris, Zodiac Aerospace chute de 3,8%, accusant la plus forte baisse du SBF 120, après des informations de presse selon lesquelles la direction de l’équipementier aéronautique serait prête à rejeter une offre de rachat de Safran si celle-ci était jugée trop faible.
A Francfort, Bayer grimpe a contrario de près de 3% alors que le groupe de chimie, qui est en passe de finaliser le rachat de Monsanto pour 66 milliards de dollars, a fait état d’un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes.
Outre l’actualité microéconomique, les investisseurs seront surtout attentifs à la décision de politique monétaire de la BCE, attendue à 11h45 GMT, avant la conférence de presse de son président Mario Draghi, à 12h30 GMT.
La plupart des analystes et économistes s’attendent à un statu quo sur les taux et sur le programme de rachats d’actifs (QE), ainsi qu’au maintien d’une communication toujours très accommodante de la banque centrale. Celle-ci pourrait seulement commencer à infléchir son discours en juin pour tenir compte de l’amélioration de la conjoncture économique en zone euro, une fois le second tour de la présidentielle française passé, ont indiqué plusieurs sources liées à l’institut d’émission.
Sur le marché des changes, l’euro reste ferme face au billet vert, à plus de 1,09 dollar, à des plus hauts de six mois.
Le billet vert recule aussi légèrement face un panier de devises de référence mais progresse vis-à-vis du yen. La devise nippone n’a que peu réagi au statu quo en matière de politique monétaire annoncé par la Banque du Japon.
L’indice Nikkei a clôturé en légère baisse de 0,19%.
A Wall Street, les indices boursiers ont fini mercredi soir en léger repli après avoir effacé en fin de séance l’intégralité de leurs gains de la journée, les projets de baisses d’impôts dévoilés par la Maison blanche n’ayant finalement réservé aucune surprise aux investisseurs.
Les marchés espéraient plus de détails, en particulier concernant le rabais promis aux multinationales qui rapatrient des bénéfices réalisés à l’étranger, ainsi que des indications sur le calendrier de la réforme et comment celle-ci sera financée, note Michael Hewson, analyste marchés chez CMC Markets.
Sur les marchés pétroliers, les cours du brut restent pénalisés par des craintes sur une offre excédentaire en dépit des efforts des pays membres de l’Opep pour réduire leur production.
Le groupe pétrolier Total a dit jeudi espérer une poursuite de la politique de réduction de production de l’Opep au second semestre, de manière à ce que le prix du baril remonte à 60 dollars.