L’Arabie saoudite, à travers son ministre du pétrole, avait annoncé récemment son impatience de travailler avec l’administration Trump.
L’Iran a décidé d’augmenter sa production de pétrole à 4 millions de barils par jour d’ici le 20 mars prochain, correspondant à la fin de l’année dans le calendrier iranien. L’annonce en a été faite, samedi, par Ali Kardor, patron de la Compagnie nationale iranienne de pétrole, selon l’agence d’information locale, Shana.
La part destinée à l’exportation atteindra à la fin de l’année (iranienne), les 3 millions barils par jour, a ajouté le même responsable qui a rappelé que les exportations de son pays vers l’Europe avaient atteint leur maximum en décembre dernier avec 900.000 barils par jour.
Les chiffres de production prévus par Ali Kardor dépassent la limite fixée à l’Iran dans le cadre de l’accord conclut entre les pays de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), le 30 novembre 2016.
La production iranienne devait se limiter à 3,8 millions de barils par jour. Les pays membres de l’organisation devaient, rappelons-le, réduire leur production pour parvenir à une baisse de la production quotidienne de l’Opep de 1,2 millions de barils. Une baisse supposée limiter la production des membres de l’organisation à 32,5 millions de barils par jours.
La plus grosse réduction devait être opérée par l’Arabie saoudite avec 486 000 barils par jours de moins, suivie des Emirats Arabes Unis avec une baisse de 139.000 barils par jours et le Koweit avec une réduction de la production quotidienne de 131 000 barils.
L’accord entré en vigueur le 1ER janvier dernier pour une durée de six mois a été suivi par un autre accord signé, le 10 décembre, entre l’Opep et des pays partenaires non membres de l’organisation comme la Russie. Une quinzaine de pays, en tout, qui se sont engagés à réduire leurs productions de 558 000 barils par jour.
L’Iran n’est s le seul à vouloir faire entorse à l’accord
L’Iran qui vient d’exprimer sa volonté de produire davantage de pétrole n’est pas le seul à vouloir faire entorse à l’accord. En janvier, L’Irak qui devait réduire sa production à 4,4 millions de barils par jours l’a augmentée de 43.000 barils à 4,6 millions de barils par jour. Et le Koweït censé baisser sa production à 2,7 millions de barils l’a augmentée à 2,8 millions de barils.
L’Arabie saoudite et l’Algérie ont, au contraire, réduit leur production bien à un seuil inférieur à ce qui a été prévu, avec une baisse de 500.000 barils par jours pour l’Arabie et 50.000 barils par jour pour l’Algérie. Les deux pays avaient annoncé, en janvier, que l’Opep serait en mesure de réduire 1,8 millions de barils par jour durant le mois de février en cours.
L’Arabie saoudite, à travers son ministre du pétrole, avait annoncé récemment son impatience de travailler avec l’administration Trump avec laquelle elle partage les mêmes points de vue. Des déclarations qui interviennent alors que le nouveau locataire de la Maison-Blanche durcit le ton avec la République islamique d’Iran. Une nouvelle ligne de fracture entre les deux puissances du Golfe pourrait se faire jour.