Un groupe qui se donne pour nom « Journalistes contre la torture » affirme avoir recensé pour le seul mois de janvier dernier 96 cas de violences contre les journalistes pendant l’exercice de leur travail : 31 agressions (coups, saisie et destruction de matériel de travail), 3 agressions avec armes à feu, 33 interpellations, dont 4 sanctionnées par des poursuites judiciaires, et 32 cas d’interdiction aux journalistes d’exercer leur métier.
Le porte-parole du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) , Rupert Colville, a condamné vendredi la répression que subissent les journalistes en Egypte. « Au cours des derniers mois, nous avons reçu de nombreuses informations concernant le harcèlement, la détention et la persécution des journalistes égyptiens et internationaux ainsi que des attaques violentes qui ont blessé des journalistes tentant de couvrir le troisième anniversaire de la révolution égyptienne, qui a eu lieu le weekend dernier », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Genève.
L’épisode le plus récent de l’offensive du régime en place contre la liberté d’informer a été l’inculpation, mercredi dernier, pour aide à groupe terroriste et atteinte aux intérêts nationaux de 16 journalistes égyptiens et de 4 journalistes étrangers ayant travaillé pour la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera.
Pour rappel, cette chaîne est considérée par les autorités égyptiennes comme une chaîne hostile favorable à la confrérie des Frères musulmans qui a perdu le pouvoir avec la déposition du président Mohamed Morsi par l’armée (juillet 2013) et qui depuis, a été déclarée « organisation terroriste ».
Le porte-parole du HCDH a exhorté « les autorités égyptiennes à libérer immédiatement les journalistes détenus qui ne faisaient rien d’autre que leur travail légitime d’informer sur ce qui se passe ». Il a également exigé l’ouverture d’enquêtes indépendantes sur ces incidents.
Un groupe qui se donne pour nom « Journalistes contre la torture » affirme sur sa page Facebook que pour le seul mois de janvier 2014, il a recensé 96 cas de violences contre les journalistes pendant l’exercice de leur travail. Ces 96 cas, selon cet observatoire, se subdivisent comme suit : 31 agressions (coups, saisie et destruction de matériel de travail), 3 agressions avec armes à feu, 33 interpellations qui se sont terminées par la libération des concernés sauf 4, poursuivis en justice) et, enfin, 32 cas d’interdiction aux journalistes d’exercer leur métier.