Les 14 pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) tiendront une réunion informelle fin septembre en marge d’un forum énergétique à Alger, a annoncé lundi le président du cartel, Mohammed Bin Saleh Al-Sada.
«Une réunion informelle des pays membres de l’Opep est prévue en marge du 15e Forum international de l’énergie organisé du 26 au 28 septembre en Algérie », a souligné Al-Sada dans un communiqué.
L’Opep se préoccupe du «rétablissement de la stabilité et de l’ordre dans le marché pétrolier», a-t-il ajouté
Les prix du pétrole montaient lundi en cours d’échanges européens, retrouvant un peu de vigueur au moment de l’annonce de cette réunion informelle qui devrait discuter d’un possible gel de la production.
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 44,79 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 52 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour livraison en septembre prenait 57 cents à 42,37 dollars.
« Une annonce inattendue de l’Opep comme quoi l’organisation va tenir une réunion informelle fin septembre a provoqué de nouvelles rumeurs sur une possible entente à propos des niveaux de production pour soutenir les cours du pétrole », a expliqué David Cheetham, analyste chez XTB, cité par AWP.
Il a toutefois jugé qu’il y avait peu de chances que cela se traduise par une annonce concrète.
Les rivalités Arabie Saoudite – Iran pourraient de nouveau entraver un accord sur un gel de la production
« Les prix du pétrole progressent sur de nouvelles spéculations quant à un gel de la production », mais les gains « sont limités » compte tenu de l’échec des précédentes tentatives sur fond de rivalités entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, renchérissait Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets.
Interrogé sur ces spéculations, le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, cité par les agences russes, a rappelé être prêt à négocier.
Mais « je pense que les conditions préalables pour cela ne sont pas encore apparues », a-t-il cependant ajouté, estimant que les prix se trouvaient actuellement « à un niveau plus ou moins correct entre 40 et 50 dollars ».
Les cours du pétrole se relançaient après avoir pâti vendredi de la fermeté du dollar dans la foulée d’un rapport sur l’emploi américain meilleur que prévu. Le renforcement du dollar rend le pétrole, libellé en dollar, plus cher pour les investisseurs munis d’autres devises, ce qui tend à réduire la demande, donc à faire baisser les prix.
Il reste que des indicateurs rassurants concernant la première économie mondiale pouvaient entretenir un certain optimisme sur la demande de pétrole, ce qui est de nature à soutenir les cours.
Enfin, si la hausse des cours était modeste dans la matinée, c’est que les prix « semblent un peu élevés » à l’heure actuelle, selon Augustin Eden, analyste chez Accendo Markets, selon qui les prix pourraient être freinés par « une augmentation du nombre de puits de forage ».
Le groupe privé Baker Hughes a en effet publié vendredi son décompte hebdomadaire des puits de forage en activité aux États-Unis, laissant apparaître une sixième semaine de hausse consécutive.