La reconduction par l’OPEP et ses partenaires de l’accord sur les quotas de production pour 9 mois a laissé les marchés dubitatifs. Les investisseurs espéraient un peu plus d’engagement pour un rééquilibrage du marché.
Après s’être stabilisés ce vendredi sur les marchés asiatiques, les cours du pétrole se sont orientés à la baisse en cours des échanges européens, la reconduction de l’accord sur les quotas de production au sein de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires est jugée par les investisseurs sans impact significatif sur l’équilibre du marché.
Vers 13h GMT, le baril de light sweet crude (WTI), la référence américaine du brut cédait trois cents à 48,87 dollars et le baril de Brent, référence européenne cédait huit cents, à 51,38 dollars.
Les pays de l’Opep se sont entendus jeudi à Vienne pour prolonger la réduction de leur production pour neuf (9) mois supplémentaires, jusqu’à fin mars 2018. Cette réduction reconduite de 1,8 million de barils par jour (bpj), représentant 2% environ de la production mondiale, avait été calculée par rapport à la production d’octobre 2016 – soit 31 millions de bpj environ, hors Nigeria et Libye – et devait s’appliquer dans un premier temps durant le premier semestre de cette année.
« Les cours ont nettement chuté car les investisseurs sont déçus que l’OPEP n’ait prolongé les quotas que dans les marges attendues et inquiets par une éventuelle augmentation de la production américaine », a déclaré Jane Fu, analyste chez CMC Markets.
Le casse-tête du pétrole de schiste américain taraude encore les esprits. Et les décisions de l’OPEP ne jouent plus de rôle déterminant comme avant tant l’Organisation ne maitrise pas toutes les variables du marché. « Le schiste américain pourrait profiter de cette extension de neuf mois pour pomper sans retenue et prendre encore plus de parts de marché à l’OPEP », a prévenu Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.