Les membres du comité ministériel de suivi des accords OPEP et non OPEP, réunis au Koweït se prononceront en avril prochain sur la reconduction ou non de l’accord sur la réduction de leur production.
Dans une déclaration finale, rapportée par Reuters, ils ont exprimé le souhait que la question soit confiée à la fois à un groupe technique et au secrétariat de l’Opep pour examiner la situation du marché et faire des suggestions le mois prochain.
Lors des travaux de la réunion, les ministres ont exprimé leur satisfaction quant à l’engagement des pays signataires de l’accord, en vigueur depuis janvier dernier et qui couvre une période de six mois. Les membres du comité disent vouloir parvenir à un taux d’engagement de 100% sans préciser le taux actuel.
Ils rappellent que l’accord de décembre portant sur une réduction globale de la production de 1,8 millions de barils par jour a permis au prix du baril de dépasser les 50 dollars. « Mais il a également encouragé les producteurs américains de pétrole de schiste de produire davantage », ajoutent-ils.
Le comité dit avoir constaté qu’un certain nombre de facteurs ont été à l’origine de l’augmentation des stocks mondiaux de pétrole. Il s’agit de la baisse de la demande saisonnière, des opérations de maintenance au niveau de certaines raffineries et l’augmentation de l’approvisionnement du marché par des pays non membres de l’Opep. Le comité estime que ces facteurs sont appelés à disparaître, ce qui garantira la stabilisation prochaine du marché.
Il y a quelques semaines, des membres de l’Opep ont laissé entendre que l’accord portant sur la réduction de la production des pays membres de l’Opep et de leurs onze partenaires était fortement envisageable. Les choses semblent se préciser de plus en plus.
Les membres de l’Opep devraient également se réunir, notons-le, fin mai prochain, quelques jours seulement avant la fin du délai de six mois que devra durer l’accord sur la réduction de la production.
L’Algérie, à travers son ministre de l’Energie, Noureddine Boutarfa, a clairement exprimé sa volonté de voir l’accord se prolonger au-delà du mois de juin. Dans une déclaration à la veille de la tenue de la deuxième réunion du comité ministériel de suivi des accords Opep et non Opep, le ministre algérien a indiqué qu’il y avait une nécessité, pour l’Algérie, notamment de prolonger l’accord de trois ou quatre mois de plus.